Le week-end dernier, l’équipe de l’opération « 11 millions d’inscrits sur les listes électorales » pilotée par l’universitaire Cabral Libii s’est déportée dans la région de l’Ouest.
Après s’être installée au Carrefour Biao vers 8 heures du matin, la troupe de Cabral Libii a sillonné les quartiers et les marchés de la ville à l’effet de sensibiliser sur l’importance de s’inscrire sur les listes électorales. Selon le leader de ce mouvement, c’est par centaines que les jeunes qu’ils ont pu convaincre sont venus s’inscrire.
Après Bafoussam, la ville universitaire de Dschang a pris le relais. Dans la ville Chef-lieu de la Menoua, l’équipe est allé appuyer un groupe de jeunes ayant organisé une opération similaire dans leur cité. En plus des descentes dans les quartiers et marchés de la ville, une réunion d’information a été organisée. Cabral Libii se félicite de la présence au cours de celle-ci, d’un « aîné du SDF » venu les encourager dans leur démarche.
Malgré le succès et l’engouement que connait cette initiative politique, Cabral Libii ne se fait pas que des admirateurs. L’activité menée par le jeune universitaire lui vaut des attaques venues de plusieurs responsables politiques ainsi que de simples citoyens.
Un des hommes politiques qui n’approuvent pas cette démarche, Célestin Djamen, conseiller municipal SDF à la mairie de Douala 1er, estime que l’opération « 11 millions d’inscrits sur les listes électorale » ne garantit aucune efficacité en l’absence d’un code électoral équitable et consensuel.
L’obtention d’une réforme du code électoral, c’est ce qui semble urgent pour le Secrétaire national aux Droits de l’Homme du Social Democratic Front. « On ne peut commencer à construire une maison par le toit il faut d'abord une fondation adéquate et la fondation adéquate ici et maintenant c'est le CODE ÉLECTORAL et c'est précisément parce ce code est CYNIQUE ET INIQUE que les gens se font prier pour aller s'inscrire sur les listes électorales », a-t-il indiqué dans une récente sortie.
Une autre attaque plus personnelle cette fois-là est venue de la très controversée Marlène Emvoutou qui, après le passage de Cabral Libii sur les antennes d’Equinoxe Télévision le dimanche 25 juin 2017 est allée jusqu’à douter de la moralité de cet universitaire camerounais. « Votre parcours révèle une quête d'opportunités. Opportunités intellectuelles ? Je n'en suis pas convaincue. Je dirai même opportunités alimentaires ... Je me serai attendue à ce que vous nous annonciez la création d'un cercle de réflexion politique ou d'un parti politique pour former les citoyens et structurer l'opinion publique. Votre qualité de juriste vous exigerait une rigueur dans la démarche à suivre pour conquérir le pouvoir. Hélas, vous préférez les raccourcis, rassembler des jeunes qui iront brûler et casser le moment voulu, qui vous serviront de faire - valoir lors de vos prochaines négociations en vue d'un éventuel positionnement. » Ecrivait-elle.
En concluant sa chronique ce lundi matin sur les antennes de Radio Equinoxe, Cabral Libii a été appelé à prononcer quelques mots sur ces attaques dont il fait l’objet.
Sa réponse s’est voulue plutôt simple. «Un penseur disait qu’il faut apprendre dans la vie à laisser les basses choses mourir de leur propre médiocrité », a-t-il réagi.
Pour le reste, le combat continue et Cabral et ses hommes semblent plus que déterminés à atteindre leur objectif qui, sont-ils convaincus permettra de faire bouger les lignes dans le paysage politique au Cameroun dès les prochaines échéances électorales annoncées en 2018.