Caisse vide : la femme d’un patron de MTN aux trousses de Samuel Eto’o

Son projet de candidature a séduit tout le monde ; même les plus sceptiques. Samuel Eto’o était considéré comme l’espoir du football camerounais. Ambitieux et déterminé, l’ancien international camerounais avait promis de meilleures conditions de vie pour les joueurs locaux une fois à la tête de la fédération camerounaise de football (Fecafoot). Un an après sa prise de fonction, les résultats de Samuel Eto’o sont bien mitigés.

Selon plusieurs sources, la FECAFOOT a de sérieux problèmes de trésorerie. Les factures s’entassent et l’institution ne serait pas en mesure de régler ses prestataires. Les premiers à évo-quer le malaise étaient les présidents des clubs de l’Elite One. Selon les responsables des clubs, Samuel Eto’o n’a pas tenu à ses promesses. Les joueurs sont dans des situations lamentables faute de salaires. Fecafoot doit encore près de 40 millions aux clubs de la première division pour cette saison.

Lassés d’attendre, ils menacent de passer à la vitesse supérieure si Samuel Eto’o ne solde pas l’ardoise cette semaine.

« On a travaillé avec la fédération, il y’a eu des promesses mais toujours rien. Les enfants souf-frent, la situation devient préoccupante. On nous a dit que tout est prêt pour les payements, on attendait le président (de la Fecafoot, NDLR), il est là. Si rien n’est fait d’ici vendredi nous on va siéger et vous allez voir la suite », a pesté Norbert Nya, SG de l’ACEC cité par nos confrères de RSI.

Les équipes féminines qui ont vu leur salaire divisé par deux du jour au lendemain ne se font plus d’illusion. La Fecafoot sous Samuel Eto’o est loin des verts pâturages promis. Les clubs ne sont pas les seuls qui se sentent bernés par la Fecafoot. De gros prestataires de la Fecafoot aussi attendent le règlement de leurs factures.

« Les factures s’accumulent car les prestataires ne sont pas payés. Parmi eux, une prestataire, épouse d’un haut dirigeant de MTN qui lui réclame près de 70 millions Fcfa. Aujourd’hui à la FECAFOOT plus de 75% des prestataires ne sont pas payés. Plus grave parfois alors qu’ils attendent depuis des mois, ils sont rappellés. Alors qu’ils pensent qu’il s’agit du paiement de leurs factures on leur fait savoir que certaines pièces manquent. Or elles ont été retirées du dossier pour gagner en temps », rapporte le lanceur d’alerte, Boris Bertolt.