Calcul politique : que cache vraiment la nomination du promoteur télé Emmanuel Chatue

La liste des trente (30) sénateurs nommés par Paul Biya le leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) fait débat. Emmanuel Chatue, homme d’affaires né en 1965 à Bandjoun, fait partie des heureux élus tout comme Mbombo Seidou Njoya et d’autres noms bien connus sur la scène sociopolitique.

Le fondateur et dirigeant de Canal 2 International et de Sweet FM Emmanuel Chatue a eu la confiance nécessaire de Paul Biya qui lui donne un ticket d’entrée au Sénat. Mais qu’est-ce que peut cacher cette nomination ? L’activiste Jacques Jorel Zang a une petite idée de cela.

« Politique. Quand vous voyez les résultats des sénatoriales vous comprenez deux choses : un, le RDPC n'a aucune intention de quitter le pouvoir. Deux, les enfants remplacent leurs parents dans la mangeoire (Mukete fils et Njoya fils pour ne citer que ceux-là remplacent leurs pères) et ça vous montre clairement la vision de l’après Biya avec Emmanuel Franck Biya à Etoudi.

Le cas de Chatue est à part car le but de le nommer sénateur est davantage lié à l’affaire de Canal 2 International le nouveau tam-tam du pouvoir. Il ne faut pas oublier que bien avant l'apparition de Vision 4 Télévision dans le paysage audiovisuel camerounais c'était justement Canal 2 la chaîne pro-pouvoir en second à la suite de CRTV (Cameroon Radio Television) et bien avant cela Canal 2 était la chaîne du peuple comme c'est le cas d’Équinoxe TV aujourd'hui.

Canal 2 qui est la première chaîne privée du Cameroun a donc énormément perdu de l'arrivée de ces deux (02) chaînes et en nommant donc Chatue le pouvoir voudrait renforcer les moyens audiovisuels de Canal 2 pour le remettre sur la sellette au sommet des médias locaux.

En clair il y a une volonté manifeste du pouvoir d'éteindre l'influence d’Équinoxe TV car Vision 4 c'est déjà mort. Le couple Chatue apparait donc que l'un des nouveaux maillons forts du régime qui vient s'ajouter à la famille Njoya qui déroulait d'ailleurs le tapis rouge à Emmanuel Franck Biya l'année dernière dans le but que le moment est venu de l'installer définitivement au pouvoir.

Entre-temps au sous-quartier les Ekang et les bamilékés veulent se tuer pour rien. Ps : réfléchissez souvent », écrit Jacques Jorel Zang sur les réseaux sociaux.