La présidence de la République a demandé l'ouverture "urgente" d'une enquête sur les circonstance de l'assassinat de Martinez Zogo. Mais, l'on apprend 72 heures après la demande de Biya que les éléments des caméras de surveillance et autres éléments de preuves n'existeraient plus.
Comment est-ce possible? Qui a supprimé les images des caméras de surveillance du lieux où Martinez a été enlevé, et les enregistrements de ses derniers appels téléphonique? Car, selon Wilfried Ekanga, l'enquête a été ouverte, après que les "preuves" ont été effacées.
"Entre temps, ils ont supprimé toutes les preuves et torpillé les caméras et les bandes d'enregistrement", écrit l'analyste politique.
Une semaine après, aucune piste solide n’a été dévoilée concernant l’enquête. Ce silence inquiète le Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc).
Ainsi, la colère des journalistes continue à gagner du terrain. Le syndicat l’a démontré à travers la prise de certaines décisions dévoilées ce 29 janvier 2023 dans un communiqué.
Le Comité de Coordination Syndicale (CCS) réuni le 28 janvier 2023 a pris les décisions suivantes :
1. Le SNJC constate avec regret et amertume que rendu au 7e jour du décès de Martinez Zogo aucune information officielle sur l’enquête n’a été rendue publique ;
2. Nous demandons au procureur général auprès de la cour du Centre, avec les procureurs du Mfoundi et de Mfou de travailler certes dans la sérénité mais avec célérité pour que justice soit rendue pour la famille biologique, professionnelle et à toute la presse ;
3. Le SNJC ne pourrait pas comprendre que l’enquête piétine. L’enquête ne doit pas piétiner parce que la presse et le peuple ont soif de vérité après Bibi NGOTA, Jules Koum koum et Samuel Wazizi ;
4. Le SNJC doit maintenir la pression tant que les acteurs et les commanditaires de cette horreur n’ont pas été identifiés, interpellés et condamnés ;
5. Les journées de mercredi seront journée de tristesse dans la presse. Tous les travailleurs doivent se vêtir pour porter le deuil ;
6. Le mercredi 1er février 2023, les travailleurs des médias au niveau de chaque section régionale doivent se retrouver et se rendre au service du gouverneur pour remettre la déclaration liminaire du SNJC car les journalistes sont en danger et sollicitent la protection effective de l’Etat.