Caméra embarquée: tout sera filmer, une grande proposition sur la table de Mbarga Nguele

Un acteur influent de la société civile camerounaise a récemment adressé une proposition novatrice au Délégué Général à la Sûreté Nationale (DGSN), Martin Mbarga Nguele, surnommé affectueusement "le père de la police". Cette initiative, inspirée des pratiques en vigueur dans certains pays occidentaux, vise à instaurer l'enregistrement vidéo systématique des contrôles de police.

La proposition suggère que tout citoyen faisant l'objet d'un contrôle policier soit autorisé à filmer l'intégralité de l'interaction. Cette mesure audacieuse est présentée comme une réponse aux nombreuses plaintes concernant les abus, les invectives et les comportements inappropriés attribués à certains agents des forces de l'ordre lors des contrôles.

"Trop d'abus, d'invectives, et de noms d'oiseaux par certains policiers", déclare l'initiateur de cette proposition, soulignant l'urgence d'une réforme dans les pratiques policières.

Si elle était adoptée, cette mesure pourrait constituer un tournant majeur dans les relations entre la police et les citoyens au Cameroun. Elle viserait à :

-Améliorer la transparence des interventions policières

-Responsabiliser à la fois les agents de police et les citoyens

-Fournir des preuves en cas de litige

-Renforcer la confiance du public envers les forces de l'ordre

Cependant, cette proposition soulève également des questions sur la faisabilité de sa mise en œuvre, les implications en termes de droit à l'image, et les potentielles résistances au sein des forces de l'ordre.

Le bureau du DGSN n'a pas encore réagi officiellement à cette proposition. Néanmoins, elle a déjà suscité de vifs débats dans l'opinion publique et sur les réseaux sociaux, certains saluant une initiative progressiste, tandis que d'autres s'inquiètent des possibles dérives.

Cette proposition s'inscrit dans un contexte plus large de réformes et de modernisation des forces de police camerounaises, visant à améliorer leurs relations avec la population et à renforcer l'état de droit dans le pays.

Reste à voir si le "père de la police" camerounaise sera réceptif à cette idée novatrice et s'il envisagera de l'intégrer dans les futures réformes de la police nationale.