Un cadre de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) adresse une lettre ouverte dans laquelle l’actuel Directeur Général Jean Paul Nana Sandjo est fortement incriminé, accusé d’avoir causé le crash de la compagnie aérienne camerounaise.
Cette lettre ouverte est adressée au Directeur Général (Dg), aux administrateurs, au Président du Conseil d’Administration et aux tutelles techniques et financières. A en croire le journal L’anecdote du lundi 19 octobre 2015, «le remplaçant de Boto Edimo aurait transformé la Camair-Co en une épicerie qu’il gère à sa guise, en violation flagrante des statuts».
Le poids de la dette aurait doublé en un an, «soit un peu plus de 60 milliards de FCFA», lit-on. Le Dg est aussi accusé de refuser «toutes les propositions pouvant permettre de rentabiliser la compagnie», ce qui entraîne le fait que «Camair-Co ne paye plus ses factures à l’autorité aéronautique, aux Aéroports du Cameroun (ADC), ou encore auprès de l’Asecna [l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar, NDLR], quand ce ne sont pas les fournisseurs en lubrifiants et téléphone», apprend-on des colonnes du journal.
Jean Paul Nana Sandjo se rabaisserait aussi à détourner les frais d’assurance de certains de ses collaborateurs «preuve alors qu’un tout petit clan semble bénéficier des privilèges que procure la proximité avec le Dg», lit-on. Du document, le journal relève que les «effectifs sont passés de 450 à 800 en moins d’un an, avec une flotte identique (…)», pour des résultats médiocres.
Dans la missive, il est mentionné que «Camair-co n’a eu ni de clients supplémentaires, ni d’avions locaux, ni de moyens financiers supplémentaires…». D’après son auteur, le Boeing 737 porté disparu est confisqué à Paris parce que «Nana Sandjo n’aurait pas réglé la facture des fournisseurs», apprend-on.
Alors, accorder l’agrandissement de la flotte exigée par le Dg actuel serait une erreur car, «prétendre gérer une compagnie de 9 avions s’il n’arrive pas à gérer 3 avec les problématiques y accolées», est une pure perte. M. Ngoua-Elembe a rédigé cette lettre ouverte dans le but de tirer la sonnette d’alarme, et inciter les administrateurs à se pencher sur les vraies raisons du crash de la compagnie aérienne du Cameroun.