Camair-Co a frôlé un nouveau report de vol hier mardi. Le départ prévu à 13h 45 min est finalement intervenu peu après 17h. Les passagers étaient pourtant là depuis 6h du matin, certains ayant carrément passé la nuit à même le sol à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen.
Après leurs manifestations de la veille, les passagers disent avoir reçu un SMS de Camair-Co, annonçant le début des enregistrements mardi matin à 8h. Là, le rendez-vous a été respecté. Le rang des passagers pour ce check-up traversait le hall principal de l’aéroport jusqu’à l’extérieur. Dans la discipline, les mines toujours serrées malgré cette lueur d’espoir, ils ont chacun reçu son ticket d’embarquement. Ne restait plus que l’avion, qui a mis du temps à arriver.
En effet, « la direction générale de Camair-Co a spécialement loué un Airbus de 330 places pour faire face à ce flux de passagers », explique Jérôme Mine, chef d’escale. Il poursuit, précisant que « cet avion a passé la nuit à Douala où il doit embarquer 130 passagers pour rejoindre ceux de Yaoundé.
Ici, j’ai été instruit d’enregistrer 200 passagers en plus. Donc, nous comptons faire voyager 330 passagers pour Paris ». Il est un peu plus de 11h à ce moment-là. Les enregistrements étaient encore en cours et l’avion attendu.
A 12h, l’on a annoncé les embarquements. « C’est la fin des enregistrements. On a finalement moins de 200 personnes ici et c’est tant mieux », s’est réjoui un des responsables de la compagnie. Cette source assure qu’elle se doutait que certains sont partis par d’autres moyens. « Néanmoins, nous avions convoqué tous les passagers qui devaient voyager du 25 août jusqu’à lundi dernier à être là ce mardi pour les formalités de départ ».
A 13h 45, heure initialement prévue pour le départ, l’avion n’était toujours pas à Yaoundé. Mais le chef d’escale était là pour rassurer les uns et les autres : « L’appareil a pris du retard à Douala pour cause de repos de l’équipage. Dans les normes, le pilote et les autres membres de l’équipage ont droit à 14 heures de repos avant de reprendre les airs. Il faut juste être patient, ils viendront avant 15 h, » a-t-il indiqué.
Malgré tout, on a vu des remous çà et là. La salle d’embarquement s’est vidée de son monde impatient. « On va chercher à manger. On est là depuis le petit matin et ça commence à être difficile », explique Souvenir Mahop, l’un des passagers.
Dans le même temps, certains responsables de l’agence ont quitté l’aéroport pour également trouver à manger aux passagers, en attendant le vol. Il viendra finalement autour de 16h et les passagers ont finalement pu prendre place à bord de l’engin, en partance pour Paris Charles de Gaulle.