La Compagnie aérienne a permis aux passagers à destination de Paris de prendre enfin leur vol. Au détriment des clients des autres destinations. Le mouvement d’humeur d’une cinquantaine de passagers ce lundi devant l’agence de Yaoundé semble avoir fait bouger les choses. Enfin, en partie.
En effet, après les promesses vagues faites ce 07 septembre 2015 «Reprise imminente des vols. Un programme détaillé sera communiqué aux passagers dès que possible», la compagnie s’est manu-militari dépêché de louer un avion aux compagnies sœurs. Cependant, l’avion affrété ne devra desservir que la capitale française, Paris.
C’est du moins la quintessence du communiqué diffusé au journal parlé de 13h du Poste national de la Cameroon radio television. Dans ledit communiqué, Camair-co annonçait alors la mise à la disposition des passagers à destination de Paris, d’un avion loué. Cette annonce soulignait en outre que le départ dudit vol était prévu pour ce jour.
Sans plus de détails. Volte-face pourrait-on dire, quelques heures plus tard.Le Journal parlé de 17h annonce plutôt le départ de cet avion «dans les heures à venir». Nulle mention n’est également faite de la gestion des passagers à destinations des villes camerounaises telles que Maroua ou encore des pays africains comme le Tchad, le Gabon, la République Démocratique du Congo etc. Des destinations pourtant sollicitées par une partie des passagers ayant brulé des pneus devant l’Agence régionale de Yaoundé de la Camair-co ce lundi.
Blanc bonnet, bonnet blanc
La location de cet avion devant uniquement desservir Roissy-Charles-de-Gaulles ne vient nullement résoudre le problème. Déjà, les passagers à destination de Paris n’ont pas tous embarqué dans le vol de cette nuit. Seule une partie d’ailleurs recrutée parmi les « plus anciens » a pu être enregistrée.
Au-delà de cet aspect, les passagers devant retourner dans des villes africaines n’ont toujours pas trouvé solutions à leur problème. Selon certains passagers, un message leur avait été envoyé par la compagnie, les notifiant l’annulation de leur vol-supposé partir hier-et un prochain contact pour plus d’informations. N. Beyala par exemple doit retourner à Kousseri en passant par Ndjamena.
«J’ai reçu un message m’informant que mon vol a été annulé et que j’aurai plus d’informations ultérieurement. J’ai appelé le chef d’Agence qui m’a dit qu’ils nous tiendront informés de l’évolution de la situation. Je dois juste appeler de temps en temps», rapporte-t-elle. «Maintenant c’est moi qui dois appeler», ironise-t-elle.
Cette dernière n’a dès lors pas fait le déplacement pour l’Aéroport International de Nsimalen, comme cela a été demandé aux passagers ce lundi par les responsables de la Camair-co. Comme elle, certains-cinq passagers- ont préféré se rendre au siège régional de la compagnie aérienne. Munis de leurs valises.
Cependant ici, aucun interlocuteur. La grille est baissée, pourtant le personnel s’affaire à l’intérieur. Faisant fi des clients dont une partie somnole à l’extérieur, dans l’attente d’un service que la compagnie est incapable d’offrir depuis un bon moment déjà.