Les cambrioleurs ont cassé les vitres mais ne sont pas passés par là
Les cambrioleurs du bureau du directeur de cabinet de la présidence de la République sont soit des militaires, des hommes habitués aux techniques généralement utilisées par les forces spéciales en mission rapide et hautement risquées.
C'est en tout cas le constat qu'a fait la rédaction de CamerounWeb, après avoir pris connaissance de quelques éléments de constats à partir desquels les enquêteurs à qui l'affaire a été confiée, cherchent à remonter aux cambrioleurs.
Diversion et fausse piste
Les éléments des forces spécialisées en intervention hautement risquées, opèrent généralement sans bruits, en douceur et très rapidement. Souvent, après leurs coups, ils créent des fausses pistes pour embrouiller les enquêteurs ou les forces adverses. Ceci, afin de ne pas remonter jusqu'à eux.
C'est à peu près le cas du cambriolage à la présidence de la République. Les premiers éléments de l'enquête révèlent que les cambrioleurs ont utilisé une vitre brisée comme diversion, sans l'emprunter pour accéder au bureau.
"Cela démontre une connaissance précise des lieux et des routines de sécurité, renforçant les soupçons de complicité interne", commente une source de la rédaction de CamerounWeb.
Cette dernière révèle également un détail qui a échappé à plusieurs Camerounais: le bureau de Mvondo Ayolo est situé au deuxième étage du bâtiment principal, entre la salle des conseils des ministres et celle des ambassadeurs, juste en dessous du bureau du président Paul Biya.
"Ce bureau constitue un point stratégique du palais. La proximité de ce bureau avec celui du président et la nature sensible des documents volés font de ce cambriolage une affaire loin d’être banale", ajoute notre source.
