Le pays secoué par des délestages sauvages

Depuis plusieurs semaines, le Cameroun tout entier, est secoué par des délestages sauvages. Accusée, la compagnie nationale d’électricité, rejette la faute sur l’absence des pluies du fait -des changements climatiques-, comme l’a constaté sur place, «koaci ».

Les populations des plus grandes villes camerounaises, et de l’arrière-pays, subissent des délestages à n’en plus finir. A Douala métropole économique, et ses quartiers populaires et chauds, tout comme Yaoundé la capitale politique et ses 74 quartiers, Bafoussam à l’Ouest, Bertoua chef-lieu de la région de l’Est, à Bamenda, Buea (les deux principales villes anglophones), et dans le Septentrion, c’est le même désarroi, les populations font face aux coupures d’électricité intempestives.

Selon Eneo,-l’opérateur du secteur de l’électricité-, les délestages sont la conséquence de la crise hydraulique que traverse le pays et qui entraine des perturbations au niveau de la fourniture de l’électricité, «à cause d’un épuisement sévère des stocks d’eau dans nos barrages réservoirs, le service électrique dans notre pays connaît en ce moment de fortes perturbations depuis le 23 mai 2015.

Entre le 23 avril et le 26 mai 2015, nous avons enregistré sur la Sanaga, un déficit inhabituel de l’ordre d’un milliard six cents millions de mètres cube d’eau, comparé à la même période de l’année dernière. Face à cette situation critique, nos barrages hydroélectriques de Songloulou et Edéa sont dans l’impossibilité de garantir un niveau de puissance pouvant satisfaire la demande actuelle en électricité. », indique l’opérateur Eneo, pour justifier le retour des délestages.

Les experts d’Eneo, soulignent que la situation durera encore deux à trois semaines. Conséquences, aux heures de pointes, de jour comme de nuit, les principales artères des villes, les ménages, les entreprises se trouvent privés d’électricité. Le retour de l’énergie, s’accompagne généralement, des baisses de tension; certains quartiers, restent privés d’électricité pendant plusieurs jours.

Cette situation, porte un coup chez les opérateurs économiques. Commerçants et autres se plaignent sans cesse de la baisse de leur chiffre d’affaires. Une vendeuse de glaces, vivant à Etoudi, a expliqué à « koaci », qu’elle n’arrivait plus à satisfaire sa clientèle, faut d’énergie.

Toutefois, les raisons avancées par l’opérateur d’électricité semblent ne pas convaincre beaucoup de personnes. De nombreux camerounais pensent que la politique du gouvernement en matière d’électricité est un échec.

D’après leur constat, les installations d’Eneo sont vétustes, le réseau est saturé. Le gouvernement devrait revoir sa politique de distribution de l’énergie, pensent ceux-ci.

Eneo, a pourtant annoncé la mise en service des centrales de Logbaba/Bassa (Douala) et de Kribi, qui devaient participer à résorber le déficit d’énergie actuel dans le pays.