Au Cameroun, le docteur Georges Bwelle fait accéder les populations de la brousse aux soins médicaux. À Paris, le docteur Jeremy Rouet trouve matériels et volontaires pour appuyer son action.
Au départ de l’histoire d’Ascovime, il y a un chirurgien viscéral camerounais, Georges Bwelle, « marqué par la mort de son père qui n’avait pas eu accès aux soins nécessaires durant une longue maladie », explique Marion Breysse. Cette jeune chef de projet chez SFR est une amie de Jeremy Rouet, un médecin français qui a rencontré Georges Bwelle lors d’un stage d’interne à l’hôpital central de Yaoundé.
UN IMPACT IMMÉDIAT SUR LA VIE DES POPULATIONS
« Jeremy a vu le niveau d’engagement incroyable de l’équipe camerounaise dans le projet de Georges Bwelle. Depuis 2003, une vingtaine de professionnels de santé passe leurs week-ends en brousse pour consulter, soigner des populations qui n’ont pas accès aux soins. » Georges Bwelle a été remarqué par la chaîne d’informations américaine CNN, pour son action.
De retour en France, en 2008, Jeremy Rouet organise des missions de deux à trois semaines d’étudiants en médecine, pour épauler l’équipe d’Ascovime au Cameroun. « Il y a une vraie dynamique autour de Georges Bwelle. L’action des équipes camerounaises a un impact immédiat sur la vie des populations enclavées » souligne Marion Breysse.
SORTIE D’UNE VIE AUTOCENTRÉE
Les étudiants français (une trentaine) paient eux-mêmes leurs déplacements, mais sont hébergés gratuitement. Ascovime Paris se charge aussi de récolter des fonds, des lunettes, des matériels médicaux et scolaires pour les envoyer à Yaoundé, mais a dû renoncer à l’envoi des médicaments, du fait des difficultés avec la douane camerounaise.
« Quand j’ai commencé ma vie professionnelle, il y a peu, j’ai eu l’impression de ne vivre que pour moi. Mon engagement dans Ascovime a été une manière de continuer à m’intéresser aux autres, de sortir d’une vie autocentrée », raconte Marion Breysse vice-présidente d’Ascovime Paris, qui compte bien repartir en mission au Cameroun.