Cameroun 2025 : les créatures veulent déposer leur ‘créateur’ Paul Biya

Paul Biya 234 Un autre G 25 serait en gestation

Mon, 22 Apr 2024 Source: www.camerounweb.com

La question est sur toutes les lèvres au moment où s’approche inexorablement, l’échéance capitale de l’élection présidentielle de 2025. Paul Biya, candidat ou pas, tous les signaux démontrent qu’un G25 est à pied d’œuvre pour sa succession avec pour arme fatale, une absence de bilan fourvoyé par ses « créatures ».

Au commencement était le G11, cette nébuleuse mise en place par c e r t a i n s proches collaborateurs du chef de l’Etat avec pour objectif : manœuvrer dans l’ombre pour que Paul Biya prenne sa retraite en 2011 ; torpiller tous ses projets de développement ; occuper tous les postes stratégiques de l’appareil étatique ; se constituer un consistant trésor de guerre par l’enrichissement illicite et météorique.

S’ils étaient étiquetés comme une bande de quadras portée au firmament de l’administration par le président Paul Biya lui-même, ceux-ci n’ont jamais eu de cesse de lorgner son pouvoir. Le trouvant même d’ailleurs trop vieux à l’époque pour continuer à tenir les rênes A du pouvoir au Cameroun. En grande pointe, Jean Marie Atangana Mebara, alors ministre d’Etat, Sgpr, présenté comme l’idéologue du G11. Fort de sa posture de secrétaire général de la présidence de la République et bénéficiant d’une délégation permanente de signature, ce dernier va concocter son plan d’encerclement du président Paul Biya en s’inspirant de l’ouvrage « Les bonnes fréquentations » de Sophie Coignard et Marie Thérèse Guichard.

C’est cet ouvrage qui lui permet une adaptation locale de sa philosophie, après la brillante victoire du président Paul Biya à la présidentielle de 2004. Premier point : il augmente le nombre de portefeuilles ministériels. L’objectif est clair ici : faire entrer dans le gouvernement le maximum d’affidés capables de lui obéir au doigt. Car, le ministre d’Etat Sgpr nourrit secrètement un plan de paralysie de l’administration camerounaise. Ceci, à travers la mise en place des organigrammes inachevés dans les différents ministères nouvellement crées. Le clan appelle ces organigrammes inachevés, les « squelettes ».Avec ça,Atangana Mebara et ses hommes peuvent donc placer leurs affidés dans les différents ministères, à tous les postes stratégiques, jusqu’au poste de sousdirecteurs pour mieux quadriller toute l’administration camerounaise. Après cette étape, il a fallu seulement contrôler tous les recrutements dans la fonction publique.

Avec tout ceci, il n’y avait plus rien à attendre de la réalisation concrète du programme des Grandes ambitions du président Paul Biya. Surtout lorsqu’on a pour leitmotiv : la démarche préconisée par l’ouvrage « Les bonnes fréquentations ». A savoir : « arriver – s’entraider – se fréquenter – faire carrière – s’enrichir – monopoliser – conspirer – se protéger – militer – devenir président ». Pourtant, si le programme des Grandes ambitions avait été implémenté dans les conditions idoines, le Cameroun serait aujourd’hui en phase finale de sa transition vers l’émergence. Que nenni ! Alors question : une fois le gourou en prison, le G11 aurait-il été entièrement démantelé ? Nenni ! Les cellules dormantes ont continué à exister en recevant les ordres du gourou. D’autres leaders ont pris le relai sur le terrain, en recrutant même dans les rangs des propres « fils » du président de la République. La preuve ? Où en sommes-nous aujourd’hui avec tous les projets structurants élaborés dans le cadre des Grandes ambitions et des Grandes réalisations ? Au contraire, tout a été sabordé.

D’autres « créatures » du président Paul Biya en ayant décidé autrement. Et en 2025, d’autres semblent davantage déterminés à surfer sur la même logique du gourou du G11 actuellement à Kondengui. C’est-à-dire faire mentir le président Paul Biya qui a promis à la postérité la démocratie et la prospérité. Malgré de fortes sommes d’argent débloquées, on a de la peine à citer un seul grand projet de ce programme complètement achevé. Que dire donc du programme des grandes opportunités sous lequel le président de la République a été élu en 2018 ? Là aussi, l’échec est patent. A cause des mêmes méthodes, des mêmes personnages qui obstruent, la réalisation desdits programmes. In fine, tel que les choses sont parties aujourd’hui, il sera suffisamment compliqué pour le président Biya, candidat du Rdpc, de battre efficacement campagne en 2025.

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