Cette déclaration a été faite lors du point de presse organisé par le ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, le 11 décembre 2023, à Yaoundé, dans le cadre de l’analyse de la situation de l’insécurité alimentaire actuelle dans le pays.
«Développer et mettre en œuvre à temps des programmes d’urgence pour fournir une assistance alimentaire et nutritionnelle immédiate aux populations en situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle afin de sauver des vies humaines et de prévenir le risque de malnutrition chez les enfants des ménages les plus pauvres en particulier dans les pays touchés par l’insécurité civile et/ou la crise économique ; concevoir des plans de réponse pour des populations vulnérables afin de protéger leurs moyens de substance ; poursuivre et renforcer les actions de prévention et de gestion de la malnutrition dans les zones grâce à des plans de réponses actualisés ».
Voici quelques recommandations relevées lors de la présentation des résultats du cadre harmonisé d’identification des zones à risques et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle. Elle s’est tenue le 11 décembre 2023 en présence du ministre l’Agriculture et du Développement rural. De cette présentation, il ressort que d’octobre à décembre 2023, 10.6 % de personnes sont en insécurité alimentaire et nutritionnelle aiguë au Cameroun, soit 2.940.807 personnes. Ce qui représente le nombre total des personnes en phase 3, et 5.769.034 personnes se trouvent en phase 2 c’est-à-dire sous pression, soit 20,7% % de la population analysée.
Afin d’améliorer cette situation des ménages vulnérables et les futures sessions d’analyses dans le cadre harmonisé, un atelier de précadre harmonisé a été organisé dans les 10 régions du pays. Le gouvernement et ses partenaires ont pris des mesures idoines pour renforcer leur appui financier et technique. En présence des organisations : le Programme national de veille et de renforcement de la sécurité alimentaire (Pnvrsa), l’Unicef, Fews Net , Danish Refugee Council (Drc), Action contre la faim, Pulcca , la Banque Mondiale, le Minepia, le Minat et le Mincommerce , entre autres, Gabriel Mbairobe, ministre de l’Agriculture et du Développement rural a relevé que : « Ce cadre harmonisé a pour objectif fondamental de cibler sans complaisance, les populations les plus vulnérables et proposer les réponses les plus appropriées. Cet outil nous permet 2 fois par an de procéder à l'identification des zones à risques et les populations en situation d'insécurité alimentaire et nutritionnelle dans notre pays. Les résultats de cette analyse au Cameroun résument 2.940 807 de personnes et aucune personne n'est en phase d'urgence. Soit une baisse de 240. 000 par rapport à octobre 2022 ».
Dans les régions du septentrion et du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la situation sécuritaire reste précaire. Aujourd’hui, on enregistre par exemple 280.956 personnes dans la région du Nord-Ouest contre 265.604 en 2022. Ceci est dû en partie aux initiatives des collectivités territoriales décentralisées en faveur des jeunes pour des activités agropastorales à travers la distribution d’intrants et outils agricoles. C’est la même tendance au Sud-Ouest où malgré la précarité sécuritaire, les ménages ont développé des stratégies d’adaptation pour pouvoir reprendre les activités agropastorales, 161.624 retournés ont été observés en septembre 2023 contre 151.912, en 2022. Pour la période projetée allant de juin à août 2024, une enquête sur 873 villages/quartiers sera menée. Il est attendu que 9% de la population camerounaise soit en sécurité alimentaire et nutritionnelle. « La situation sera bonne dans 30 départements (phase minimale), relativement acceptable dans 24 départements (sous pression) et dégradée dans 4 départements, en phase de crise (phase 3). Ces départements seront dans les régions de l’Extrême-Nord », explique Hamadou Maina, coordonnateur du Pnvrsa