Cameroun/Assemblée Nationale : René Sadi plaide les journalistes

Réné Emmanuel Sadi

Tue, 6 Dec 2022 Source: www.camerounweb.com

Face aux députés, René Emmanuel Sadi est revenu sur les conditions de travail des hommes de médias au Cameroun. «Il convient de reconnaître qu'il y a une précarité qui est ambiante et qui ne permet pas à la presse privée de s'épanouir.» Cet aveu est du ministre de la Communication (Mincom) René Emmanuel Sadi, le 01 décembre dernier à l'occasion de son passage devant les membres de la Commission des Finances et du Budget de l'Assemblée nationale à l'Hémicycle provisoire du Palais des Congrès. Face aux députés, le porte-parole du gouvernement a dressé un diagnostic conforme à la réalité vécue par les hommes de médias : la précarité économique des structures médiatiques. Un malaise qui requiert l'attention du gouvernement qui continue de lutter pour changer la donne. «Mon intervention devant la commission des Finances et du Budget de l'Assemblée Nationale a aussi consisté à parler de l'aide à la presse à capitaux privés qui demeure une préoccupation.

C'est un volet des actions que nous menons et que nous entendons continuer de mener autant que faire se peut. Il est question que le gouvernement puisse aider cette presse privée dont nous savons très bien qu'elle fait face à de grosses difficultés.» , poursuivra-t-il.

Mieux, le gouvernement dit avoir pris toute la mesure de la situation. Parmi les actions initiées, René Emmanuel Sadi évoque les rencontres avec les corps intermédiaires de la corporation notamment les regroupements des professionnels et les syndicats «Nous en sommes parfaitement conscients et continuons de travailler dans ce sens. Je reçois assez souvent les regroupements des journalistes, notamment les associations et les syndicats.

Nous avons souvent parlé des questions liées aux conditions de travail des journalistes. Je pense qu'avec nos efforts communs nous ferons en sorte que ces conditions s'améliorent en tenant en compte l'environnement économique qui demeure frappé par une crise économique mondiale»
, a encore confié le Mincom.

L'autre temps forts de son passage devant les parlementaires a consisté à la présentation du projet de budget de son département ministériel pour l'exercice 2023, estimé à 4 milliards 813 millions de Fcfa. Selon le ministre de la communication, cet argent va permettre la mise en place de l'agence virtuelle d'information. Il s'agit d'un vieux projet qui existe depuis dans les projections et qui dispose déjà des équipements nécessaires.

Le deuxième objectif est la mise en place d'un centre de monitoring des médias nationaux et internationaux. Cet instrument va permettre au gouvernement de disposer en temps réel d'informations sur l'actualité nationale et internationale.

Malgré le nombre important d'organes de presse (environ 500), la précarité rend ardue la production d'une information indépendante et critique au Cameroun. L'instauration d'une obligation pour les patrons de presse de respecter la convention collective et l'augmentation de l'aide publique aux médias privés ont été revendiqués depuis les états généraux de la communication de décembre 2012. Classé 135e en 2021, le Cameroun a gagné 17 places et est classé 118e mondial en matière de liberté de la presse, selon une étude publiée le 3 mai 2022 par Reporters Sans Frontières, qui évalue les conditions d'exercice du journalisme dans 180 pays.

Source: www.camerounweb.com