L'hémicycle a servi de cadre récemment à un dialogue parlement-gouvernement pour une meilleure gestion des terres au profit de l'Etat et des communautés impactées.
La question foncière n'a jamais été au coeur des préoccupations au cameroun comme ces dernières affaires. Source de nombreux procès devant les tribunaux sur toute l'étendue du territoire et au sein des communautés, il urge de trouver un consensus pour prévenir le pire qui pourrait advenir. Afin de trouver un cadre et surtout des moyens nécessaires pour en sortir définitivement de la gouvernance foncière très souvent décriée par les populations, il s'est tenu la semaine dernière à l'hémicycle, au Palais des congrès de Yaoundé, un dialogue parlement-gouvernement sur la gouvernance foncière au Cameroun sous l'égide du premier vice-président de l'Assemblée nationale, l'honorable Hilarion Etong. Le parlementaire s'est réjoui du travail mené par la coordination du Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestières d'Afrique centrale (Repar Cameroun) dont les initiatives permettent de réfléchir et de formuler des propositions répondant aux aspirations légitimes des populations.
L'amélioration de la gouvernance forestière reste au cœur des enjeux.
« Le Cameroun progresse vers l'atteinte de son émergence en 2035. Les chantiers ouverts à cet effet connaissent des conflits normatifs opposant les nécessités développementaliste dévoreuses de grande concessions forestières inspirées de la Snd30, aux prescriptions dualistes de la loi foncière de 1974 (...) » , a souligné l'honorable Hilarion Etong. Il est donc impérieux d'agir. La concession foncière à grande échelle était au cœur de ces travaux. Pour le coordonnateur du Repar, il est nécessaire de renforcer le contrôle de la mise en œuvre des clauses sociales et environnementales des cahiers de charges des
concessionnaires; de renforcer le cadre de collaboration entre les concessionnaires et les communautés.
Ces dernières se disent très souvent reléguées au second plan après l'installation des structures sur leurs terres. « Il y a 50 ans, les densités n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui. Les espaces qui étaient libres sont largement occupés. Les jeunes n'ont plus de terre. Ils ont tendance à se soulever.
Tout cela nous amène à réfléchir à ce qu'il faut faire. On ne peut pas juger la situation d'aujourd'hui sur la base des textes d'il y a 50 ans. Il faut tirer des le-sons et se demander ce qu'on peut corriger pour la réforme en cours » a martelé Samuel Nguiffo, le secrétaire général du Centre pour l'environnement et le développement (Ced). Les grandes décisions sont attendues.