Dans une tournure inattendue des événements, un document daté du 7 mars, signé par le professeur Olivier Bile, chef du parti politique Union pour la fraternité et le progrès (UPF), révèle qu’Ayuk Tabe serait également favorable à une transition politique au Cameroun. Ce document, lié à « l’Alliance pour la transition politique » (ATP), dresse une liste de diverses personnes, comme Ayuk Tabe, qui ont été contactées et qui soutiendraient l’appel à la transition politique.
Selon le document, le soutien d’Ayuk Tabe à l’ATP est toujours en attente de vérification, aux côtés d’autres personnalités comme Hermine Tomaino Ndam Njoya, Valere Bessala, Akere Muna, Cabrail Libii et Joshua Osih, entre autres.
Le document souligne que Kamto et Nintcheu font partie de ceux qui ont été contactés mais qui ont choisi de ne pas commenter les efforts de l’ATP pour établir une approche unifiée et agréable de la transition politique au Cameroun.
Les coalitions d’opposition et les dirigeants séparatistes incarcérés travaillent ensemble pour réaliser ce qu’ils prétendent être une transition politique indispensable au Cameroun. Une confirmation a été faite par l’honorable Jean Michel Nintcheu, ancien partisan du Social Democratic Front (SDF) et député, concernant la participation de dirigeants séparatistes qui purgent des peines à perpétuité à la prison de Kondengui à Yaoundé.
Nintcheu, actuellement président du parti politique Front pour le changement Cameroun (FCC) et coordonnateur de la plateforme de la coalition Alliance pour le changement politique (APC), a partagé les détails des consultations dans un communiqué publié samedi 9 mars.
À la prison, Nintcheu a interagi avec Sisiku Ayuk Tabe et ses associés, discutant de la situation politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où la crise anglophone a entraîné de nombreuses victimes et déplacements. Les rapports indiquent que les discussions ont également porté sur la recherche de moyens légaux de contester le président Paul Biya lors de la prochaine élection présidentielle.
L’APC, une coalition soutenant Kamto, s’efforce de rassembler les groupes d’opposition pour défier le président Biya lors des prochaines élections. Nintcheu a souligné l’impact significatif de la mission, soulignant son rôle dans la fin de la crise anglophone et le soulagement des souffrances humaines.
Un point intéressant dans la révélation de Nintcheu est le plaidoyer d’Ayuk Tabe et de ses collègues pour la liberté de toutes les personnes détenues en relation avec la crise anglophone. Ayuk Tabe a souligné l’importance d’un débat politique franc, authentique et complet pour sortir de l’impasse actuelle.
Cette évolution intervient au milieu d’une mobilisation plus large au sein de l’opposition pour transformer la scène politique camerounaise. Nintcheu a exhorté l’opposition à s’unir pour soutenir le professeur Maurice Kamto, le leader du Mouvement pour la Renaissance camerounaise (MRC), en tant que figure de proue de la coalition. Sa position est néanmoins contestée par des personnalités importantes du groupe adverse, qui discutent actuellement de la question du leadership.
Alors que ces manœuvres politiques se déroulent, il est difficile de savoir quel impact ces alliances inattendues et ces appels à une transition politique auront sur la prochaine élection présidentielle et sur le paysage politique plus large du Cameroun. L’absence de réponse de la part d’importantes personnalités de l’opposition suscite des inquiétudes quant à l’unité et aux objectifs communs de l’opposition en cette période critique de transformation politique.