Cameroun : Boko Haram enlève un chef traditionnel

Le chef est introuvable

Thu, 3 Aug 2023 Source: www.camerounweb.com

Le Cameroun est de plus en plus victime des activités criminelles du groupe armée Boko Haram. Selon plusieurs sources concordantes, un chef traditionnel de 3ème a été enlevé il y a quelques jours à Nigue, localité du Cameroun située au sud du lac Tchad dans le département du Logone-et-Chari, Région de l'Extrême-Nord. Les membres de Boko Haram, selon les informations se contentés d'enlever l'autorité traditionnelle sans commettre d'exactions sur les populations locales comme ils en ont l'habitude.

"Il sont arrivés armés vers 22h, ont pris Goni, le chef de 3e degré, et sont partis avec lui sans faire d'autre victime", raconte un témoin à l’Oeil du Sahel.

Depuis plusieurs années, le Cameroun lutte contre les terroristes à ses frontières au nord. Plusieurs militaires et civils ont été victimes de violentes attaques ces dernières années.

Massacre

Dimanche dernier vers 23h, des hommes armés ont attaqué le village Lamram II. C’étaient des combattants de Boko-Haram, venus du Nigeria. Ils habitent où se cachent juste en face de ce petit village situé près de Tourou, dans le département du Mayo Tsanaga.

Les assaillants ont tué quatre personnes dont trois septuagénaires et blessé une femme du même âge. Ils ont aussi pillé tous les greniers et emporté tous les objets de valeur qu’ils pouvaient trouver.

Lamram II, est un de ces petits villages des monts Mandaras. Sa situation géographique sur les flancs escarpés, le rend difficile d’accès. Le dispositif des forces de défense y est allégé à son maximum, c’est à dire inexistant.

Toutefois, la zone de Tourou et ses environs est surtout tenue par les forces régulières de l’opération Emergence 4. Or, cette opération a encore en emploi l’ancienne doctrine de rester sur la défensive.

Cette attitude interdit par exemple qu’Émergence 4, fasse des opérations offensives comme le font les forces d’élites du Biret la Force multinationale mixte (Fmm).

Pour le cas de Lamram II, qui est situé à l’avant du dispositif des forces, qui sont prévues pour se regrouper (concentrer) et rayonner (réagir rapidement) au besoin. Les camps de Boko Haram, n’en sont pas bien loin mais, les forces ne peuvent pas aller les chercher. Une indolence qui met au supplice les populations en dehors du dispositif des forces de défense.

Source: www.camerounweb.com