Cameroun : Booster la production agricole grâce à l’intelligence artificielle

Six mois après son lancement, le projet de développement des équipements agricoles intelligents (Pdeai), tient déjà ses premiers résultats. Il vise à capaciter les jeunes scientifiques pour impulser, impacter le développement le secteur de l’agro-industrie et la rendre compétitive dans la zone Cemac grâce à l’intelligence artificielle.

Le moulin intelligent conçu par ces étudiants bénéficiaires du Pdeai a été présenté au public, le 11 novembre 2024 à Yaoundé. Dans sa programmation fonctionnelle, il permet de contrôler la recette journalière grâce à smartphone. Seulement, il faut encore donner quelques rudiments à ces jeunes scientifiques. C’est ce qui justifie l’atelier de formation qui se tient depuis lundi dernier dans le 7ème arrondissement.

Jusqu’au 23 novembre prochain, ils bénéficieront des formations en programmation des cartes Fpga et Arduino pour des applications industrialisables dans le domaine de l’intelligence artificielle. Selon le Dr Francis Ngome, le directeur adjoint de l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad), cette formation est une opportunité offerte aux étudiants camerounais engagés dans les innovations technologiques pouvant booster la productivité agricole : « Elle, parlant de cette formation, arrive au moment opportun car le Cameroun ambitionne de réduire les importations des technologies émergentes à travers le développement du capital humain qui proposera des solutions alternatives », indique-t-il.

Et de préciser : « Nous inscrivons donc cette formation davantage dans le but de faire de vous, des innovateurs dans le domaine de l’intelligence artificielle qui s’impose désormais comme la troisième révolution industrielle », conclut le Dr Francis Ngome. Ce projet de développement des équipements agroindustriels, coordonné par le Dr Alban Ngatchou, est un consortium mis en œuvre par l’Irad et Action pour la conservation de la nature et des innovations environnementales. Il prend en compte l’engagement du citoyen pour le développement communautaire et socio-économique, au regard des Objectifs du développement durable (ODD) 2 et 9.

« Parmi les objectifs spécifiques du Pdeai, figure le renforcement des capacités des acteurs de la zone Cemac dans l’utilisation des technologies développées et pérennisation du projet. Et l’axe 5 de la stratégie 2001-2025 de l’Auf relatifs à la valorisation de la recherche est largement considéré dans le Pdeai.

Ce projet est d’autant plus intéressant car il intègre les aspects relatifs au genre. Les étudiants ayant pris part au prototypage ont été soigneusement choisis en égalité de genre dans chacun des pays partenaires au consortium », explique Jean Calvin Tjombe, le coordonnateur du projet de Promotion de la recherche, l’innovation et la culture numérique en Afrique centrale (Prinac). Le résultat attendu du Pdeai est la formation de plus de 30 étudiants sur le prototypage et l’utilisation d’équipements agricoles.