Cet établissement hospitalier est classé parmi les formations sanitaires de référence du pays
Après avoir été abandonné dans la salle d’accueil par le personnel soignant, suite à un accident de la circulation, l’infortuné conducteur de taxi a été déclaré mort au bout de quelque temps par les hommes en blouse blanche. N’eut été l’arrivée d'un proche de la famille qui a découvert le contraire, Emmanuel Diomo Belinga dans un état comateux, aurait été conduit à la morgue étant encore en vie.
Le problème lié à la prise en charge des malades admis à recevoir les soins de santé à l’Hôpital Général, se pose encore avec acuité. Pourtant, cet établissement hospitalier est classé parmi les formations sanitaires de référence du pays, cependant le personnel soignant de cette aire de santé serait loin de remplir avec exactitude sa mission. Selon nos sources, le 06 août dernier, alors que le jeune Emmanuel Diomo Belinga, victime d’un accident de la circulation avait aussitôt été conduit en urgence dans cet hôpital. Les médecins avaient pourtant jugé qu’il présentait un état critique, l’ont abandonné dans la salle d’attente:
«Après l’ accident, les passagers qui étaient à bord de ce taxi, ont fait une petite quête à l’ effet de payer les premiers soins de la victime. Ces gens qui avaient volé à son secours s ’étaient également servi du peu d’ argent que la victime avait», apprend-on. Selon des gardes malades, « les vigiles de cet hôpital ont aussi fait partie des personnes ayant secouru l’ accidenté ». Quelques instants, il sera déclaré mort et recouvert. Un garde malade ayant vécu la scène, était littéralement abattu par cette annonce faite par les médecins, ainsi que la maman de la pauvre victime, était inconsolable suite à ce diagnostic atypique. Ayant déjà perdu tout espoir, cette femme avait commencé à contacter ses proches pour lui venir en aide, afin de garder le corps de son fils à la morgue dedit Hôpital.
Ce n’est aux environs de 21 heures que l’un des beaux fils de cette dame, fit son entrée dans la salle d’attente. Une fois près de la victime, ce proche de la famille a retiré le drap blanc qui emballait le corps de l’in- fortuné, et l’ayant scrupuleusement observé, il remarqua que ses orteils étaient en mouvement, car ils bougeaient de temps à autre.
C’est ainsi que le jeune homme déclara aux médecins que son beau-frère n’est pas encore décédé. « Quand j’ ai déclaré qu ’il bougeait encore, ma belle-mère avait déjà commencé à mobiliser l’ argent pour le conduire à la morgue. J’ ai demandé qu ’ on le laisse. Après quelques minutes, il a ouvert les yeux, et m ’ a appelé ’’ mon beau ’’ , et il m ’ a demandé par la suite où il se trouve », raconte notre source avant de poursuivre en ces termes: « je lui ai dit qu ’il a été victime d’ un accident de la circulation et que nous sommes à l’hôpital. Il m ’ a par la suite dit qu ’il voulait uriner. Il a fini de faire ses besoins, et c ’ est à ce moment que les médecins toute honte bue, ont commencé à établir une ordonnance», conclut ce proche de la famille.
A la vérité, n’eut été l’intervention de ce proche, Emmanuel Diomo Belinga aurait été conduit à la morgue. Et pourtant, après l’accident, ce dernier avait simplement selon nos sources, reçu un choc sur la poitrine, toute choses l’ayant conduit à ce coma qui a duré un peu plus de de deux heures. Cependant, compte tenue de nombreuses plaintes formulées contre le personnel de l’Hôpital Général de Yaoundé, on est en droit de se poser de nombreuses questions : comment pourrait-on comprendre, qu’au moment où le pays de Paul Biya est en train de mettre sur pied la Couverture Santé Universelle (CSU), pour améliorer la prise en charge des patients, certains médecins continuent de tirer les ficelles du déshonneur? Les hommes se cachent- ils derrière la blouse blanche pour perpétrer des forfaits?
