Cameroun : Deux ravisseurs neutralisés par le BIR

C’est un ouf de soulagement qu’ont poussé les populations de Mbé, Ngan-Ha dans le département de la Vina, région de l’Adamaoua, ainsi que ceux du Mayo-Rey dans la région du Nord.

Les éléments du 5e Bataillon d’Intervention rapide (BIR) viennent de neutraliser deux ravisseurs qui appartenaient à un redoutable gang de preneurs d’otages qui sévissaient dans ces localités. En réalité, après avoir reçu des informations données par la population, les éléments du 5e BIR ont mené une action de ratissage dans les environs de Mbé jeudi dernier. Les ravisseurs se sentant en danger, ont ouvert le feu.

En retour, la riposte des forces de défense et de sécurité va permettre la neutralisation de deux malfrats. Aussi, un important matériel a été récupéré par les éléments du BIR. Il s’agit entre autres de 02 armes de guerre, 07 munitions de calibre 12, ainsi que du matériel pour maintenir leurs otages en captivité, dont 03 chaînes, 04 cadenas, 02 machettes et 02 couteaux. Le ratissage se poursuit afin de mettre la main sur le reste de la bande en fuite.

ACTION CIVILO-MILITAIRE

Les forces de défense et de sécurité ont compris que, pour réussir la bataille contre un ennemi commun, la population doit être impliquée. C’est donc cette franche collaboration qui a donné le résultat de jeudi dernier. Aujourd’hui, le BIR va plus loin dans sa collaboration avec la population. «Nous avons compris que ces ravisseurs qui sont généralement des étrangers, arrivent dans un village, trouvent un indic à qui ils proposent de l’argent pour les orienter vers les grands éleveurs du coin.

Nous aussi avions décidé de donner 500.000Fcfa à la personne qui vient nous donner une bonne information sur la position ou la localisation des ravisseurs», confie le lieutenant-colonel Joseph Kounaka, commandant du 5e BIR dans l’Adamaoua. Aussi, dans le cadre de ces actions civilo-militaires, le commandant du 5e BIR a remis vendredi dernier un don constitué 25 tables-bancs et un paquet minimum au lycée de Tagboum, une localité située à une trentaine de kilomètres de Mbé. «Cet établissement a été créé en 2010, alors CES. Il y a exactement deux ou trois semaines qu’il a été érigé en lycée. La classe de seconde n’avait pas de tables-bancs. Nous avons saisi le BIR qui, une semaine après, a réagi.

Nous leur disons merci», se réjouit Bernard Hamadade, surveillant général au lycée de Tagboum. Et comme qui dit merci en redemande encore, avant que le commandant du BIR ne sorte de ce campus, les élèves l’ont à nouveau sollicité pour qu’il leur construise un point d’eau. «Je vais porter votre doléance à la hiérarchie. Si elle valide, vous allez encore nous revoir ici dans les prochaines semaines», a promis Joseph Kounaka.