Ils ont été enregistrés dans des Centres des soins d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) en 2021.
Pour marquer la clôture les activités commémoratives de la 35e édition de la Journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic illicite de drogue célébrée le 26 juin 2022, sous le thème : « Aborder les défis liés aux drogues en temps de crises sanitaires et humanitaires », le ministre de la Santé publique (Minsante), Manaoua Malachie, a donné un point de presse à Yaoundé.
Celui-ci avait pour but de présenter l’état des lieux et les mesures gouvernementales prises dans le cadre de la lutte contre l’abus et le trafic illicite des drogues au Cameroun.
Selon les données recueillies auprès des Centres des soins d’Accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) logés dans les hôpitaux de 1er et de 2e catégorie au pays, 946 nouveaux patients demandeurs de traitement ont été enregistrés en 2021. Cette même année, les pourcentages ont augmenté, dans les régions frappées par la crise sécuritaire, notamment le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et l’Extrême-Nord, passant de 22% en 2019 à 43% en 2021. Les substances les plus consommées sont les drogues, et l’origine des demandes de traitement sont : le cannabis (43,19%), le tabac (19,84%) et l’alcool (15,17%). Les jeunes âgés de 23 ans constituent la couche la plus touchée et la majorité des patients réside en zone urbaine (72,10%). cette hausse de consommation des drogues et stupéfiants, à en croire le Minsante, a été accentuée par les vagues successives de la Covid-19. Elles ont entrainé le stress, la dépression, de l’anxiété, les troubles de sommeil, creuser davantage des inégalités sociales, et les plus fragiles se sont trouvés exposés à la surconsommation d’alcool et de drogue.
Dans son exposé, le Minsanté, vue la gravité de la situation, a réitéré la détermination du gouvernement à batailler sans relâche ce fléau à travers l’intensification de la sensibilisation, le renforcement des activités de prévention en milieu scolaire et le renforcement des équipements des Csapa. Un appel est également lancé à toutes les parties prenantes afin qu’elles doublent de vigilance.
Il faut noter que plusieurs actions sont menées dans le soucie de réduire le trafic et la consommation des drogues et des stupéfiants à leur plus simple expression au Cameroun. À l’exemple, l’interdiction en mars 2022 de la commercialisation et la consommation de la chicha, les saisies régulières de la douance camerounaise et de la gendarmerie nationale, les destructions des champs de cannabis. Ces actes ne sont pas à négliger, mais l’on pourrait en faire davantage pour pouvoir atteindre les objectifs escomptés.
Les organismes et institutions de lutte contre le trafic drogue, pendant la célébration, se sont engagés à trouver des solutions politiques non discriminatoires axées sur les personnes, la santé et les droits Humains ; intensifier la coopération internationale pour enrayer le trafic de drogue et obliger ceux qui profitent de la misère humaine à rendre des comptes. «Nous ne pouvons pas laisser le problème mondial de la drogue assombrir davantage la vie des dizaines de millions de personnes qui traversent des crises humanitaires. En ce jour important, engageons-nous à dissiper cette ombre une fois pour toutes, à accorder à ce problème, toute l’attention qu’il mérite et à prendre des mesures qui s’imposent ».