Cameroun : Eba’a, le célèbre policier violeur de Ntui accuse ses collèges au tribunal

La jeune fille est traumatisée

Thu, 19 May 2022 Source: www.camerounweb.com

Le très tristement célèbre policier Eba’a et son collègue accusés d’avoir violé une jeune fille dans la nuit du 31 décembre 2020 à Ntui change de version durant leur procès. Au cours de l’audience de ce 18 mai 2022, les deux policiers nient les faits de viol et disent avoir fait leur déposition sous contrainte. Ils accusent leurs collègues de les avoir longuement torturés pour avoir leurs aveux. Cette version des faits a été remise en cause par le parquet qui a demandé aux prévenus si le juge d’instruction aussi les avait torturés pour avoir leurs aveux puisqu’ils avaient reconnu leurs crimes durant l’enquête préliminaire.

« Le procureur de la République lui a demandé si même pendant la phase d'instruction qui a précédé le procès, ils avaient été torturés par madame le juge d'instruction avant de faire des déclarations qui ont été signées par eux? En rappel, les prévenus qui sont en détention depuis plusieurs mois à la prison de Ntui, sont accusés d'avoir violé collectivement une jeune fille de 15 ans après avoir forcé son jeune camarade de classe à abuser d'elle en premier sous leur regard », rapporte une source présente au procès. La prochaine audience est prévue pour mois de juin. L’affaire a été mise en délibérée après la sévère réquisition du procureur de la République

Viol et humiliation

Ce soir du 31 décembre, elle sortait d’une veillée de prière avec Narcisse, son copain. Un jeune homme de 20 ans qui est également son camarade au lycée technique de Ntui. La nuit de prière terminée les deux amis décident de passer du temps sur les bancs publics de la place des fêtes de Ntui. C’est la Saint Sylvestre, l’occasion s’y prête…C’est à cet endroit qu’ils sont interpellés par trois policiers dont Ebaa Ngomo Remy. Ceux-ci vont leur demander de présenter leurs pièces d’identité. Le copain de Raissa présente sa carte d’identité scolaire mais les deux agents de la sécurité publique refusent de prendre en considération ce document. Raïssa n’a aucune pièce qui puisse l’identifier. Face aux menaces des policiers, les deux élèves vont aller jusqu’à quémander à genoux leur liberté. « Ils nous ont dit que cet endroit est dangereux et qu’on y viole et tue les gens » nous relate Raïssa les yeux rougis par l’approche des larmes.

Remy Ebaa Ngomo exigera que les adolescents fassent l’amour en leur présence

Malgré les supplications et autres courbettes, les policiers ne laisseront pas partir Raïssa et son copain. Les deux adolescents refusent dans un premier temps de céder à l’odieuse demande mais, sous le coup de la pression et des menaces, ils baissent leur pantalon pour satisfaire les élans voyeuristes de leurs oppresseurs. « Nous avons baissé nos pantalons pour faire l’amour mais Ils ont exigé qu’on se déshabille complètement et nous l’avons fait » lance en larme notre interlocutrice qui a du mal à replonger dans les événements de cette nuit désormais inoubliable pour elle. Nous lui demandons de s’arrêter un moment, le temps que nous nous remettions tous de nos émotions. Elle refuse …Elle veut en finir…

Les deux adolescents se déshabillent mais le jeune homme est incapable d’avoir une érection dans ces conditions alors que Raïssa est en pleurs. Remy Ebaa décide de jouer au coach sexuel en leur montrant quelques astuces, non sans les avoir menacé au préalable. Finalement, les jeunes passent à l’acte à même le sol, sous le froid de la nuit, pendant que les policiers montent la garde et que monsieur Ebaa s’assure à l’aide d’une torche, de l’effectivité du coït.

Raissa subira le viol d’un homme en civil

Une fois l’acte sexuel terminé, les policiers laissent partir Narcisse. « Ils sont restés avec moi et ont refusé que je me rhabille » continue de relater Raïssa. « Ils m’ont dit que mon ami ne m’aime pas et que je n’avais rien à faire avec lui et que je devais attendre leur chef »

Quelques temps après, un quatrième homme arrive, il est en civil. C’est lui qui se charge de violer Raïssa alors que les trois autres y compris Remy Ebaa montent la garde. « Il m’a violée par la voie normale et par l’anus et quand il a fini. Il m’a balancé 1000 fcfa comme une prostituée » nous confie Raïssa, le regard perdu. « Avant ça, j’étais vierge, je n’avais jamais connu d’homme » rajoute-t-elle entre deux sanglots.

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