Le militant du MRC, Wilfried Ekanga, a vivement critiqué la décision controversée du MINAT de suspendre plusieurs ONG et associations camerounaises, une mesure qui a suscité une vive polémique. Ekanga a fermement condamné les actions de Paul Atanga Nji, mises en œuvre avec détermination par le Préfet du Wouri et le Sous-préfet de l’arrondissement de Douala 1er.
En écho aux préoccupations exprimées par le REDHAC et Me Alice Nkom, le Conseiller technique de Maurice Kamto a dénoncé ce qu'il considère comme des « violations graves de la loi ». Il est allé jusqu'à affirmer que le Cameroun présente tous les attributs d'un « État voyou », où les nominations administratives semblent dispenser les responsables de respecter la loi et leur octroient de facto un droit de vie et de mort sur les autres citoyens.
Alice au pays des Crapules
BIYA, VIENS RAMASSER TON CHIEN-CHIEN !!!
Au lieu d’apposer des chaînes dans les bureaux de Me Alice Nkom, c’est plutôt Paul Biya qui devrait retrouver les chaînes que son pitbull Atanga Nji avait autour du cou, et qui se sont manifestement perdues. Alors de grâce, cher Barthélémy, viens ramasser ton chien-chien, remets-le dans sa niche et ferme bien la porte. Car celui qui s’entoure de personnes vulgaires court le risque de précipiter sa propre chute, à cause de la vulgarité de ces personnes. Le changement que nous préparons pour 2025 pourrait intervenir beaucoup plus tôt si un individu primitif et sans éducation continue de se prendre pour un ministre. En tout cas, c’est un conseil !
ALICE AU PAYS DES CREVETTES
Le Cameroun présente toutes les caractéristiques sociales et mentales de l’Etat voyou ; c’est-à-dire un État où l’on pense que la nomination administrative vous dispense de respecter vous-même la loi, ou qu’elle vous octroie de facto le droit de vie et de mort sur les autres citoyens. Observez bien autour de vous : dans ce pays gravement malade, le gouverneur, le policier, le préfet, le maire, voire même le chef de quartier, se prennent réellement pour des demi-dieux. C’est d’ailleurs un pays où l’on appelle le gendarme « chef », alors que son rôle est de protéger la population. Je n’avais jamais vu un patron qui appelle son garde du corps « chef ». En principe c’est plutôt l’inverse, vu que l’un est l’employeur et l’autre l’employé. Sauf que le Cameroun souffre du paradigme de la norme inversée. C’est un asile psychiatrique où rien n’est normal.
Et parce que rien n’est normal, vous avez donc un ministre palmipède et un préfet ultra zélé qui, sans doute par ignorance et par manque de culture, choisissent précisément la semaine internationale des Droits de l’Homme pour montrer au monde entier à quel point le Cameroun ne respecte pas les Droits de l’Homme. Voilà donc un Nomansland juridique où des gendarmes peuvent écraser de leurs bottes, le cou d’un avocat qui leur explique qu’une convocation n’est pas un mandat d’amener, où l’on peut exiger un impôt sur les personnes alors que la déclaration de patrimoine n’a toujours pas été ratifiée depuis 2006, où ceux qui refusent de vous attribuer une pièce d’identité vous exigent la pièce d’identité en question, et où ceux qui posent des scellés ne connaissent pas eux-mêmes la procédure y afférente. C’est le pays de l’expression « Tu sais qui je suis ? », dont des individus vides de corps et d’esprit sont curieusement les principaux utilisateurs.
Cela dit, à force de s’agiter comme le patient cognitif qui est, Atanga Nji a appris à ses dépens qu’un ver de terre ne discute pas des affaires de pattes avec un lion. À force de toujours tout régler par la brutalité et la sauvagerie, il a fini par tomber sur un adversaire qui possède une arme que lui, n’a pas : un cerveau ! Or on le sait, une tête vide n’a jamais vaincu une tête pleine. Il existe en effet un niveau où la sauvagerie elle-même devient inopérante. Et c’est ainsi que Joseph Vest, désormais dépassé par les événements et totalement perdu face à ce que Me Alice Nkom lui a enseigné, a préféré refiler la patate chaude à Nti Préfet, un peu comme la sardine qui appelle le thon en renfort. La convocation aura donc lieu le 16 décembre au rez-de-chaussée, après que le préfet a été invité à redescendre de son piédestal, au propre comme au figuré.
Le symbole est fort.