Ngoh Ngoh est considéré comme le Vice-président
Dans les coulisses du pouvoir camerounais, un séisme politique vient de se produire. Ferdinand Ngoh Ngoh, jusqu'à récemment tout-puissant Secrétaire Général de la Présidence de la République (SGPR), se retrouve soudainement exclu de la liste des membres du Comité Central du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC).
Cette éviction n'est pas anodine. Elle marque probablement la fin d'une trajectoire politique qui semblait, il y a peu encore, promise aux plus hautes destinées. Ferdinand Ngoh Ngoh, figure centrale de l'appareil d'État sous le président Paul Biya, se retrouve ainsi marginalisé à l'approche de l'élection présidentielle d'octobre 2025.
Malgré ses tentatives probables de minimiser la portée de cette exclusion - laissant entendre qu'il ne souhaitait pas faire partie de cette liste - l'analyse politique suggère une éviction pure et simple. Cette mise à l'écart intervient dans un contexte de "guerre de fin de règne", où chaque positionnement est scruté avec la plus grande attention.
La nouvelle composition du Comité Central, avec ses 28 membres, affiche une volonté claire de renouvellement. Des figures comme les chefs traditionnels Ibrahim Souleymane El Rachidine et Mouhamed Nabil Nfonrifoum Mbombo Njoya, des ministres tels que Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe et Gabriel Mbairobe, dessinent les contours d'une nouvelle génération politique.
L'absence de Ferdinand Ngoh Ngoh de cette liste traduit-elle une disgrâce définitive ou une simple mise à l'écart temporaire ? Pour l'heure, le message est clair : l'ancien tout-puissant SGPR n'est plus au cœur des stratégies du parti.
Cette éviction illustre la brutalité des reconfigurations politiques au sommet de l'État camerounais, où les destins peuvent basculer rapidement. Ferdinand Ngoh Ngoh, qui a longtemps incarné le pouvoir administratif et politique, se retrouve aujourd'hui en marge, victime probable des luttes d'influence qui précèdent toute succession présidentielle.