Cameroun/Gouvernance locale :Voici pourquoi certains maires freinent la décentralisation

Appelés de tous leurs vœux par les populations et même par certains élus locaux, la décentralisation n’est pas encore une réalité au Cameroun, ceci à cause de certaines entraves qui est un handicap clair à cette nouvelle dynamique. Au centre de ce frein, certains maires ou élus locaux qui refusent de lâcher du laisse.

En effet, il semble que certains maires, surtout ceux issus de la cuvée de 2020 qui ont été destitués pour des faits de corruption, de détournements de deniers publics ou de faute de gestions refusent de passer le flambeau alors qu’ils ont été destitués ou sont menacés de destitutions par des élus municipaux. Cependant, et c’est le constat qui se dégage dans les communes incriminés en l’occurrence Eseka, Yokadouma et Maroua 1ern aucun des maires qui a été cité en action ou en coaction sur ces faits de gestion opaque des ressources de leur commune, aucun parmi eux ne voudrait passer le flambeau et pourtant, il ne sont plus en odeur de sainteté avec la base, mais aussi avec ceux qui les ont élus. Cette situation alarmante démontrent de manière suffisante que même dans les mairies de certaines villes au Cameroun, la décentralisation administrative n’est pas encore au rendez-vous, sinon comment comprendre qu’un maire qui est censé montrer l’exemple dans la gestion des ressources se retrouve englué dans de tels scandales.

Voilà donc en somme une situation qui vient encore démontrer à suffisance que même dans la gestion communales, on retrouve encore une fois de plus de relents de gestion purement administrative du gouvernement axé sur les détournements de deniers publics, de trafic d’influence pour ne citer que ceux-là. Avec de tels agissements où même les maires se retrouvent indéboulonnables, devrait-on dire que la décentralisation est déjà d’actualité de manière concrète ?