Cameroun : J'accuse ! Jean Claude MBANDJOCK HIOBI sort la sulfateuse et détruit le régime Biya

Biya Enfin Chine.png Paul Biya

Mon, 23 Sep 2024 Source: www.camerounweb.com

Dans une diatribe passionnée intitulée "Cameroun : J'accuse !", Jean Claude MBANDJOCK HIOBI dresse un réquisitoire cinglant contre le système politique et social du Cameroun. L'auteur pointe du doigt la corruption généralisée, la mauvaise gouvernance et l'apathie citoyenne qui gangrènent le pays depuis des décennies. À travers une série d'accusations visant le président Paul Biya, son entourage et les institutions, il appelle ses compatriotes à un sursaut national pour construire un Cameroun plus juste et prospère.



Cameroun : J'accuse !

Par Jean Claude MBANDJOCK HIOBI

Moi, enfant du Cameroun, j'accuse.

J'accuse un système qui a transformé mon beau pays en une farce tragique, où l'absurde le dispute au criminel.

J'accuse Paul Biya, notre président-monarque, fossoyeur en chef de nos espoirs. Depuis 40 ans, vous sucez la moelle de notre nation comme un vampire insatiable. Chaque jour de votre règne est une insulte à notre intelligence, une gifle à notre dignité. Vos absences sont plus présentes que vos actions, votre indifférence plus palpable que votre compassion.

J'accuse votre clan, votre famille, votre cour des miracles. Chantal Biya, notre Marie-Antoinette tropicale, vos brushings valent plus que la vie de nos enfants. Vos enfants, héritiers d'une fortune bâtie sur nos larmes, osez-vous les regarder dans les yeux et leur dire que cet argent est propre ?

J'accuse nos ministres, véritables alchimistes de la corruption, capables de transformer l'or de nos ressources en plomb dans nos poches. Vos costumes sur mesure sont taillés dans le tissu de nos espoirs déçus.

J'accuse notre administration, labyrinthe kafkaïen où chaque formulaire est un piège, chaque tampon une rançon. Vous avez transformé le service public en self-service, où seuls ceux qui graissent la patte peuvent espérer être servis.

J'accuse nos écoles, devenues des marchés où les notes se négocient et les diplômes s'achètent. Vous assassinez l'avenir de notre jeunesse à coups de médiocrité institutionnalisée.

J'accuse nos hôpitaux, antichambres de la mort où la douleur se monnaie et la compassion se marchande. Vos serments d'Hippocrate sont aussi vides que les armoires à pharmacie de nos dispensaires.

J'accuse notre justice, prostituée de luxe qui ne s'agenouille que devant le plus offrant. Vos toges sont tachées du sang de l'innocence sacrifiée sur l'autel de la corruption.

J'accuse nos forces de l'ordre, devenues forces du désordre, racketteurs en uniforme qui terrorisent ceux qu'elles devraient protéger.

J'accuse nos élites économiques, pilleurs sans scrupules qui confondent le trésor national avec leur tirelire personnelle. Votre réussite est bâtie sur les ruines de nos rêves collectifs.

Mais surtout, je nous accuse, nous, peuple camerounais. Je nous accuse de notre silence complice, de notre résignation confortable, de notre lâcheté quotidienne. Chaque fois que nous fermons les yeux sur un acte de corruption, chaque fois que nous participons à ce système pour "nous en sortir", nous enfonçons un peu plus notre pays dans l'abîme.

Oui, je nous accuse, mais je nous appelle aussi à nous réveiller.

Il est temps de dire STOP. Stop à cette mascarade, stop à ce pillage organisé, stop à cette trahison nationale.

Camerounaises, Camerounais, réveillons-nous ! Notre pays se meurt et nous sommes en train de danser sur son cadavre.

Imaginons un instant... Un Cameroun où l'intégrité n'est pas une tare mais une fierté. Un pays où nos enfants peuvent rêver grand sans avoir à rêver d'exil. Une nation où la compétence prime sur les connexions, où le mérite l'emporte sur la magouille.

Ce Cameroun est possible. Il est à portée de main. Mais il ne se fera pas sans nous. Sans vous. Sans moi.

Alors, que ferez-vous ? Continuerez-vous à vous plaindre dans votre salon, ou oserez-vous enfin dire non ? Non à la petite corruption quotidienne. Non au racket systématique. Non à l'incompétence généralisée.

Chaque acte compte. Chaque refus de participer à ce système pourri est une victoire. Chaque dénonciation, chaque acte de résistance, aussi petit soit-il, est un pas vers la libération.

Le Cameroun de demain se construit aujourd'hui, par nos actions, nos choix, notre courage.

Je rêve d'un Cameroun dont nous pourrons être fiers. Un Cameroun qui fera la une des journaux pour ses réussites, pas pour ses scandales. Un pays où nos richesses serviront à construire des écoles, des hôpitaux, des routes, pas à remplir les comptes offshore d'une élite parasite.

Ce rêve peut devenir réalité. Mais seulement si nous nous réveillons. Seulement si nous agissons. Seulement si nous osons.

Camerounaises, Camerounais, l'heure n'est plus à la résignation. L'heure est à l'action.

Notre pays nous appelle. Répondrons-nous présents ?

Source: www.camerounweb.com