Son taux de prévalence est de 1,1%.
Au Cameroun et dans le Septentrion,
région de l'Extrême-Nord fait office de bon élève en matière de VIH. Le taux de prévalence y est de 1,1% seulement, contre 1,7% au Nord. L'Adamaoua demeure la région la plus touchée du Grand-Nord, avec ses 4,1% de taux de prévalence d'après les chiffres officiels. En termes de pourcentage de personnes testées positives au VIH, la palme d'or est détenue cette fois par la région du Nord. Il est de 11%, devant l'Extrême-Nord (9%) et l'Adamaoua (6%). 92 829 personnes ont été testées positives au VIH/Sida au Cameroun. Soit 2,7%. De ce chiffres, 64% étaient des femmes et 25% âgées de 25 à 49 ans, tout sexe confondu. L'incidence nationale au VIH est de 2,9% chez la tranche de 15 à 49 ans, selon les estimations du Comité national de lutte contre le Sida (CnIs). Au moment où s'est célébrée la 35e journée mondiale de lutte contre le VIH-Sida, le constat fait état de ce que la courbe de prévalence du pays suit une tendance baissière. Le nombre de personnes vivant avec cette maladie est en hausse, tout comme celui de celles qui ont eu accès aux antirétroviraux (ARV).
Malheureusement, le nombre de personnes tuées par cette maladie demeure élevé au Cameroun, quoi qu'en baisse. 12 604 décès ont ainsi été enregistrés en 2021 contre 14 140 en 2020. Soit 1500 décès en moins. «Le Cameroun est en bonne voie pour le contrôle de l'épidémie» . , se satisfait Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique. Ce d'autant plus selon les «stigmatisations de la charge de la morbidité du VIH» des Nations unies sur le VIH-Sida (Onusida), le pays enregistre l'un des meilleurs résultats obtenus par les 13 pays du continent bénéficiant des financements du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.
Ceci, du fait de ses 3157 nouvelles infections en 2021. Ajouté à cela, les 78 000 tests de dépistage effectués sur le territoire national et les 60 000 personnes touchées par les services de prévention du VIH-Sida. Malgré ces bons points et la baisse de la prévalence enregistrée depuis quelques années, une nette augmentation de l'incidence reste toujours notifiée dans la tranche de 20 à 40 ans. Plus grave, les femmes et les jeunes filles continuent d'être victimes de la stigmatisation, la discrimination et des violences de toutes natures.
«L'urgence de la situation commande une mobilisation soutenue de la chaîne des acteurs et des actions détermnantes, notamment en matière de protection des droits humains des personnes les plus vulnérables : femmes et jeunes filles en particulier» , a écrit Chantal Biya, la première dame camerounaise. C'était dans le cadre de son traditionnel message pour la commémoration cette journée mondiale, le 1er décembre dernier. Une demande qui cadre avec e thème «Poussons pour l'égalité» de cette année, avec pour slogan «Agir ensemble pour mettre fin aux inégalités». Aussi, les membres de la communauté ont été invités à se mobiliser pour généraliser l'offre de service, la lutte contre les discriminations, l'accroissement du dépistage de prévention afin de parvenir à l'élimination du Sida en 2030.