Au sortir d’une assise du Bureau politique de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) le 16 janvier dernier, son président national a signé une déclaration allant dans ce sens.
Au sortir d’une assise du Bureau politique de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) le 16 janvier dernier, son président national a signé une déclaration allant dans ce sens. Patricia Tomaïno Ndam Njoya n’a pas été précautionneuse pour faire savoir qu’au sortir de ces assises, le parti à la houe entrait dans le nouveau cycle électoral (2023-2025) qui s’ouvre avec les sénatoriales de mars prochain, avec la détermination de venir à bout de toutes les machinations orchestrées par le système pour lui empêcher d’entrer à la Chambre haute du parlement camerounais. Cette instance politique a du reste constaté pour le déplorer, « que depuis l’avènement du Sénat en 2013, l’Udc est le seul parti politique qui, gérant des Mairies, et constamment présent à l’Assemblée nationale depuis 1997,-aujourdhui présent au Conseil régional-s’est toujours vu barrer la voie d’accès au Sénat, par « tous les moyens », sans vergogne, il ne faut pas le cacher : par des méthodes anti-démocratiques, illégitimes voire frauduleuses ». Par conséquent, le Bureau politique a donné le quitus au président national, d’assurer au parti une participation victorieuse à l’élection des sénateurs du 12 mars 2023 « avec plein pouvoir d’engager l’approche stratégique et méthodologique qu’il jugera efficace pour atteindre cet objectif dans le respect de la loi, de l’éthique Udc, de l’esprit républicain, démocratique et participatif ». C’est donc un leader auréolé d’une masse d’onction fraîche qui prend à nouveau le bâton de commandement pour conduire son parti vers la victoire au cours de ce pèlerinage électorale de trois ans. Dans la foulée, le parti rappelle qu’il aurait été « politiquement plus correct, légitime et crédible que les leçons tirées des élections passées, soient intégrées dans le système électoral en vue de l’améliorer ». Patricia Ndam Njoya a de ce fait évoqué le rendez-vous manqué de procéder à la modification participative et consensuelle du Code électoral avant l’organisation de toute élection. Ce texte qui a étalé toutes ses limites, précise-t-elle, a été voté en 2012 par les seuls députés du parti au pouvoir et imposé à tous les autres acteurs politiques. Cette modification aurait, par ailleurs, permis que la totalité des Sénateurs soient élus, « la nomination de 30% des Sénateurs étant contraire à la démarche normale et légitime pour la dévolution des fonctions de représentation ». Bien plus, le parti martèle que ce refus de revoir le Code électoral est aux antipodes des attentes de la classe politique, des citoyens, des leaders d’opinions et même du gouvernement dans le quatrième pilier de son document de présentation de la Stratégie nationale de développement 2020- 2030 (Snd30). Tous sont partisans de l’amélioration du système électoral pour des élections libres, justes, transparentes et crédibles. C’est dans ce sillage que le Bureau politique regrette que le pouvoir en place soit jusqu’ici resté indifférent par rapport à cette préoccupation majeure et « en appelle à un sursaut d’engagement patriotique, démocratique et républicain des grands électeurs, afin que les prochaines élections sénatoriales soient l’occasion de doter notre Sénat, des femmes et des hommes capables, patriotiquement motivés, comprenant, maitrisant et s’appropriant la mission qui est la leur, dans la réalisation optimale de la décentralisation et le bon fonctionnement des Collectivités territoriales décentralisées pour un meilleur développement, véritablement harmonieux, équilibré, solidaire et durable de notre Cameroun, qui est pour nous tous et par nous tous ». L’histoire retiendra que c’est à ces assises politiques de Foumban que l’Udc a pris la ferme résolution d’entrer au Sénat.