L’organisation non gouvernementale Cameroon economic policy institute, a présenté le 25 octobre 2024 à Yaoundé, les résultats d’une étude sur l’impact des accords économiques sur l’économie camerounaise.
Dans un document de 64 pages, la fondation Cameroon economic policy institute (Cepi), présente les résultats d’une étude qu’elle a menée sur l’impact de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et des accords de partenariats économiques (Ape) sur l’économie camerounaise.
Il présente des résultats optimistes sur les accords économiques. Selon Henri Kouam, le directeur de la Cepi, le Produit intérieur brut, l’emploi et les salaires seront améliorés grâce à ces accords. « L’Ape permet un commerce en franchise de droits et des quotas, en supprimant progressivement les droits et les quotas sur une période de 15ans pour 80% des exportations de l’Union Européenne ». Et : « La Zlecaf élimine progressivement les droits de douane et les barrières non tarifaires afin de stimuler le commerce. Elle supprime les droits d’importations sur 90% des produits pour les pays qui ne font pas partie des pays moins avancés sur une période de 10 ans », relèvent certains résultats présentés vendredi dernier lors d’une conférence de presse à Yaoundé.
Augmenter le Pib du Ca- meroun de 7,45% d’ici 2030
Selon les prévisions de ce rapport, ces deux accords commerciaux permettront d’augmenter le Pib du Cameroun de 7,45% d’ici 2030. Les exportations des produits agricoles et industriels vers l’Ue chacune verront une hausse. Celles vers l’Afrique ne seront pas affectée et les importations augmenteront. Leurs prix vont baisser et par conséquent le consommateur tirera profit d’où le bien-être des ménages. Ce rapport de la fondation de Cepi ne se limite pas seulement à présenter les résultats, il émet également des recommandations politiques visant à soutenir la mise en œuvre de ces accords économiques : « Améliorer la compétitivité de l’agriculture, sensibiliser le secteur privé, investir dans les infrastructures et améliorer l’environnement des entreprises pour stimuler l’investissement ». Également, il est important pour le Cameroun d’éduquer son consommateur sur la préférence nationale et de travailler sur les infrastructures : « Afin que les produits camerounais puissent davantage doter le marché extérieur. Et que les coûts de production soient bas afin que nos produits soient compétitifs sur le marché. Si nos Etats dépendent toujours les financements extérieurs, ils n’auront pas les marges de manœuvres pour se focaliser sur les priorités entrepreneuriales. Il est important de comprendre le potentiel de levée des fonds sur le plan national », analyse Yannick Ngellewi, spécialiste des questions les questions économiques. Sauf que selon Henri Kouam, 40% de populations vivent sous le coup de la pauvreté. Notons que cette étude permet de comprendre les fondements de l’intégration commerciale à la Zlecaf