Une cinquantaine de femmes, membres d’une « tontine scolaire » qui s’apprêtait à fêter ses dix ans d’existence, ont porté plainte hier à la PJ contre leur associée introuvable.
Depuis 2013, les membres de l’association « Garantie scolaire » ont leur « cassation » entre le 20 et le 25 août de chaque année, afin de gérer le retour à l’école de leurs enfants. Et environ deux semaines après la rentrée, la cotisation reprend, pour une nouvelle année d’épargne. Cette année, les 55 femmes engagées comptaient également célébrer les dix ans de l’association. De sources policières, pour l’exercice qui devait être clôturé dans quelques jours, chaque membre aura cotisé 30.000/mois, plus 3.000 F pour la fête. Soit, en douze mois, la somme de 21.780.000 F. Cagnotte à laquelle s’ajoutait un fonds de caisse, pour un total final approchant les 24 millions de francs.
Une réunion préparatoire à la « cassation » était prévue ce 18 août chez la commissaire aux comptes au quartier Tergal (arrondissement de Douala III). La trésorière, Marthe S., 56 ans, commerçante, ne s’y est pas rendue. Et était injoignable. Des membres sont allées à sa boutique au Marché central, et l’ont trouvée fermée. Même chose ce lundi, avec une information en plus : la boutique est ainsi fermée depuis une dizaine de jours. Les femmes de l’association ont déposé une plainte à la PJ de Bonanjo ce mardi, pour abus de confiance et escroquerie.