Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a publié un communiqué dénonçant le harcèlement de son conseiller spécial, Albert Dzongang, par les autorités camerounaises. Dans un contexte de tension préélectorale, le parti de Maurice Kamto accuse les autorités de tentatives d'intimidation et de manœuvres visant à entraver la participation électorale de l'opposition, notamment à travers la convocation du conseiller par le Préfet du Wouri pour un interrogatoire qualifié de « politique inacceptable ».
COMMUNIQUÉ SUR LE HARCELEMENT DONT EST L'OBJET LE CONSEILLER SPECIAL DU PRESIDENT NATIONAL DU MRC, MONSIEUR ALBERT DZONGANG.
Monsieur Albert DZONGANG, Conseiller spécial du Président national du MRC, a réagi récemment, dans une vidéo, aux propos orduriers et provocateurs du Ministre de l'Administration Territoriale.
Après avoir rappelé combien le MRC est attaché au changement dans les urnes et dans la paix, il a rappelé au Ministre, avec raison, qu'ELECAM qui reçoit les candidatures est un organisme indépendant; qu'il en est de même du Conseil Constitutionnel; et que ni l'un ni l'autre ne sont placés sous la tutelle du Ministère de l'Administration Territoriale, ni d'aucune institution de l'Etat.
Puis, il a précisé qu'en conséquence le Ministre en question n'a ni le droit, ni le pouvoir d'arrêter la liste des candidats à l'élection présidentielle à venir, et que les camerounais n'accepteraient pas que la candidature de Maurice KAMTO à ladite élection présidentielle soit écartée par les manœuvres et menaces du RDPC et de son régime.
Il a rappelé en outre les obligations légales des membres d'ELECAM et du Conseil Constitutionnel telles qu'elles ressortent de la Constitution et des lois pertinentes, et que l'écrasante majorité des forces de défense et de sécurité resteront loyales à la république.
C'est ce qui semble avoir justifié sa convocation par le Préfet du Wouri et son état-major sécuritaire pour un interrogatoire politique inacceptable.
Le RDPC a publiquement appelé à un coup d'État immédiat si le candidat du MRC, Maurice KAMTO, était élu Président de la République en octobre prochain. Cela n'a manifestement pas ému monsieur le Préfet et ses collaborateurs en charge du maintien de l'ordre politique décidé par le RDPC.
Le Ministre de l'Administration Territoriale appelle en permanence à l'insurrection d'État, insulte des responsables politiques respectables qu'il traite de façon grossière, s'arroge des compétences réservées à ELECAM et au Conseil Constitutionnel, menace publiquement d'arrêter et d'enfermer pour toujours des responsables politiques qui demandent le respect de l'article 80 du Code Électoral prescrivant la publication de la liste électorale nationale et l'article 15 de la Constitution ainsi que l'article 121 du Code électoral. Et jamais aucun officier de police judiciaire, aucun procureur de la République, aucune autorité administrative ne s'en est ému.
Malgré tout cela, des fonctionnaires qui agissent ouvertement pour le compte du RDPC ou sous ses ordres utilisent leurs fonctions pour essayer de faire taire les adversaires politiques du régime.
Ce que le Préfet du Wouri a fait hier, 25 mars 2025, est grave à tous égards. Déjà, alors qu'il était en fonction à Ebolowa dans le Département de la Mvilla, il s'était distingué par son hostilité manifeste et assumée contre le MRC et ses militants.
Dans l'intérêt de notre pays, je vais me permettre un conseil: que les responsables des services de sécurité du Wouri, et plus généralement du pays, cessent de donner à l'opposition, comme c'est le cas, l'impression qu'ils sont leurs adversaires politiques.
Le pouvoir va changer de main au terme du scrutin présidentiel à venir et le Cameroun continuera de fonctionner, avec tous (fonctionnaires et agents publics), ou sans ceux qui se seront mis en marge.
Le MRC est totalement solidaire du Conseiller Spécial de son Président National, Monsieur Albert DZONGANG.
Le MRC met solennellement en garde le pouvoir contre les dérives dictatoriales qui se manifestent à travers la multiplication des arrestations, inculpations et détentions politiques des responsables politiques, des membres de la société civile et des Camerounais ordinaires qui dévoilent les éléments de la fraude électorale en préparation par ELECAM, le RDPC et ses ramifications dans diverses administrations du pays, y compris, faut-il craindre, le Conseil Constitutionnel dont les incompétences juridiques alléguées sont aujourd'hui des éléments d'une suspicion légitime.
Fait à Yaoundé le 26 mars 2025
Maurice KAMTO, Président National du MRC, candidat du MRC et de l'APC au scrutin présidentiel à venir