Elle a été officiellement installée comme présidente de cette grande école par le recteur de l’Université de Yaoundé 1, le Pr Maurice Aurélien Sosso, le 08 décembre 2023.
L’université des Montagnes a un nouveau président par décision du président de l’Association pour l’éducation et le développement (Aed), Henri Njomgang. Le Pr Jeanne Ngogang a officiellement pris la tête de cette grande école le 08 décembre 2023. C’était au cours de la cérémonie officielle d’installation présidée par le recteur de l’Université de Yaoundé 1, le Pr Maurice Aurélien Sosso, à Bangangté dans le département du Ndé, région de l’Ouest. La cérémonie qui s’est déroulée dans le campus de Banenkane, a vu la participation des autorités locales notamment le maire de la Commune de Bangangté, Eric Niat, le représentant du sous-préfet, le chef supérieur des Bangangté. Plusieurs membres de l’Association pour l’éducation et le développement de cette localité ont répondu présents.
Le Pr Jeanne Ngogang qui conduit désormais l’Université des Montagnes (UDM) n’est pas en terrain inconnu. Elle connait bien cette école pour y avoir officié comme vice-présidente chargée des enseignements, de la recherche et des stages entre 2013 et 2019. Elle aura contribué à former des médecins, des pharmaciens, des chirurgiens-dentistes, des vétérinaires, des ingénieurs, des spécialistes médico sanitaires, mis au service du développement durable du Cameroun avec un taux d’insertion professionnelle de plus de 80. Titulaire d’un doctorat en Sciences de la santé et de la vie obtenu en 1986, à l’Université François Rabelais de Tours en France avec la mention très Honorable, le Pr Jeanne Ngogang a une riche carrière dans le domaine de la santé au Cameroun, en Afrique voire de par le monde.
Elle est reconnue comme Professeur titulaire et émérite de Biochimie à l’Université de Yaoundé 1 au Cameroun. Avant son départ à la retraite en 2013, elle a assuré les fonctions de chef de département des Sciences physiologiques et biochimiques à la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’UY1 et celle de chef de service de biochimie au Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Yaoundé. Elle est membre de l’Académie des Sciences du Cameroun depuis 2001 et viceprésident de cette académie depuis 2019. Elle a mis à contribution son expertise au sein de différents groupements des professionnels de la santé sur le plan national et à l’international. Pendant plusieurs années, elle a occupé les fonctions de présidente du comité camerounais des biosciences, présidente de l’unité d’évaluation en santé et en assurance qualité (UESAQ). Elle a été le point focal du Centre régional d’évaluation en santé et d’accréditation (CRESAC), aussi doyen de « One health central and eastern Africa » (OHCEA) devenu depuis 2019 Africa One heath university network (AFROHUN).
A date, elle est membre du conseil d’administration de ce réseau panafricain qui compte une trentaine d’universités d’Afrique de l’Est, Centrale et de l’Ouest. Elle a également été trésorière de l’Association des établissements pour l’éducation de la médecine vétérinaire (2A2EV) créée en 2018 au Caire en Egypte par le Bureau interafricain des ressources animales de l’Union africaine (AUBIRA). Le Pr Jeanne Ngogang a aussi laissé une empreinte dans la transmission du savoir. Elle a dispensé des enseignements de Biochimie au Cameroun, au Tchad, au Sénégal et au Bénin. Elle a encadré 170 mémoires et thèses de médecine, de pharmacie, de chirurgie dentaire, de vétérinaire, des doctorats 3e cycle et Phd. Elle est auteure de deux ouvrages de vulgarisation scientifiques utilisés au Cameroun et dans certains pays d’Afrique. 110 publications scientifiques dans des revues nationales et internationales au comité de lecture sont à mettre à son actif. Agée de 75 ans, Jeanne Yonkeu épouse Ngogang a pris part de de multiples rencontres à travers le monde : en Afrique, en Europe, en Amérique, en Asie.
Elle a participé à des formations, des colloques et des séminaires au cours desquels elle a présenté ses résultats de recherches sur la valorisation du savoir-faire traditionnel notamment les mécanismes d’action de certaines plantes anti-diabétiques, hypolipémiantes, anti-tumorales, anti-falciformation et même le conditionnement d’une plante pour améliorer la performance des sportifs sans dopage. Cet apport d’une importance capitale dans la politique sanitaire de l’OMS se justifie par le fait que le scientifique doit servir d’interface entre les sciences endogènes et les sciences cartésiennes. Dans son souci d’apporter une contribution dans la prévention et la prise en charge du paludisme en général et du neuro paludisme chez l’enfant, elle a travaillé avec Georges Town University à Washington aux Etats Unis, China Cdc à Shanghai et l’Université de Manchester au Royaume Uni. Son travail et sa détermination lui ont valu des reconnaissances telles que les Palmes d’Or du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) et la médaille de Chevalier de l’Ordre de la valeur du Cameroun.