Cameroun : Les services de sécurité de Paul Biya orchestrent une campagne de déstabilisation contre Issa Tchiroma Bakary

Issa Tchiroma Bakary 800xyyy Image illustrative

Fri, 1 Aug 2025 Source: www.camerounweb.com

Les révélations exclusives obtenues par Jeune Afrique dévoilent l'ampleur de la machine répressive mise en place par l'entourage de Paul Biya pour neutraliser l'ancien ministre Issa Tchiroma Bakary, devenu son principal rival dans la course présidentielle.

L'incident de l'aéroport de Yaoundé du 30 juillet dernier, révélé en exclusivité par Jeune Afrique, n'est que la partie visible d'un iceberg. Selon nos sources sécuritaires, l'interdiction de sortie du territoire imposée à l'ancien ministre relève d'une "directive présidentielle directe" visant à l'empêcher de nouer des alliances internationales, notamment avec les figures de l'opposition africaine.

Les révélations de Jeune Afrique mettent en lumière un système de contrôle total : "Même après sa démission, Bakary reste considéré comme un ministre par les services. C'est volontaire", confie une source proche de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE). Cette classification artificielle permet au régime d'exercer un contrôle absolu sur ses mouvements.

L'objectif, selon nos informations exclusives, est double : empêcher Tchiroma Bakary de se rendre au Sénégal pour se recueillir sur la tombe d'Ahmadou Ahidjo - un geste symbolique fort dans la culture politique camerounaise - et l'isoler diplomatiquement en vue de la présidentielle.

Nos investigations révèlent également l'existence d'une cellule spéciale au sein de la présidence, dirigée par Ferdinand Ngoh Ngoh, dont la mission exclusive est de "décrédibiliser" les transfuges du RDPC. Jeune Afrique a pu établir que cette cellule coordonne les campagnes de presse négatives, finance les défections au sein du FSNC, et orchestre les recours juridiques contre la candidature de Bakary.

"Le mystérieux 'comité directeur provisoire du FSNC' qui a contesté sa candidature devant le Conseil constitutionnel a été créé de toutes pièces par cette cellule", révèle une source au sein de l'appareil sécuritaire camerounais à Jeune Afrique. Les fonds pour cette opération proviendraient directement du budget de la présidence.

Ces révélations exclusives de Jeune Afrique soulèvent des questions cruciales sur l'équité du processus électoral. Si un ancien ministre de 75 ans, figure respectée du système, subit de telles pressions, quel sort est réservé aux autres candidats d'opposition ?

L'entourage de Maurice Kamto, également candidat déclaré, confirme à Jeune Afrique avoir observé "des signes similaires de surveillance renforcée" depuis l'annonce de la candidature de Tchiroma Bakary. Une escalade qui pourrait transformer la présidentielle camerounaise en un exercice de pure forme, selon nos analyses.

La bataille pour la présidentielle camerounaise ne se joue plus seulement dans les urnes, mais dans les couloirs du pouvoir où se dessinent les contours d'une répression sophistiquée, révélée aujourd'hui dans ses moindres détails par Jeune Afrique.

Source: www.camerounweb.com