Cameroun : Les stars du sport et de la musique rejoignent la bataille électorale

Election Cameroun Paul Biya Image illustrative

Fri, 13 Jun 2025 Source: www.camerounweb.com

Des personnalités influentes mobilisent leurs réseaux pour garantir la transparence du scrutin présidentiel

- Une mobilisation citoyenne d'ampleur inédite se dessine au Cameroun à l'approche de la présidentielle. Des figures emblématiques du sport et de la culture rejoignent la lutte pour la transparence électorale, comme le révèle Jeune Afrique en exclusivité.

Abdouraman Babba Hamadou, du terrain de foot à la bataille électorale

"Chevalier blanc du football camerounais", Abdouraman Babba Hamadou illustre cette nouvelle génération d'activistes issus du monde sportif. Jeune Afrique révèle en exclusivité sa déclaration sans ambiguïté : "Plus jamais le RDPC ne remportera une élection ici. C'est terminé."

L'ancien footballeur a "su tirer profit de cette notoriété" pour lancer un projet ambitieux dans le Grand Nord, région stratégique du pays. Jeune Afrique dévoile les détails de son dispositif : "déploiement de 500 observateurs indépendants dans les bureaux de vote", "système d'alerte sécurisé pour signaler en temps réel toute irrégularité" et "préparation de recours juridiques étayés par des preuves numériques".

Dans cette bataille pour la transparence, la culture urbaine joue un rôle clé. Jeune Afrique révèle l'engagement du rappeur Xzafrane, "engagé dans la mobilisation de la jeunesse en faveur de la vigilance électorale". Cette collaboration entre artistes et formations politiques illustre l'émergence d'un nouveau type de militantisme au Cameroun.

L'ampleur de la mobilisation citoyenne dépasse toutes les prévisions. Jeune Afrique révèle que le Social Democratic Front (SDF) de Joshua Osih "prévoit de déployer 90 000 scrutateurs à travers le pays, soit trois par bureau de vote". Cette armée de volontaires représente une mobilisation citoyenne sans précédent dans l'histoire électorale camerounaise.

Au-delà des grandes figures médiatiques, Jeune Afrique révèle le travail de fond mené par des organisations de terrain. Philippe Nanga, coordinateur d'Un Monde Avenir, explique en exclusivité à Jeune Afrique : "Nous avons déployé 300 animateurs dans les dix régions du pays, répartis sur une quarantaine de départements, avec pour mission de faire de l'éducation électorale de proximité."

Cette organisation, "présente depuis 2007", a développé une stratégie de sensibilisation unique. Jeune Afrique révèle que leurs animateurs "apprennent aux populations à reconnaître" les mécanismes de fraude, notamment "la collecte massive de photocopies de cartes nationales d'identité par certains partis via des agents d'Elecam".

La bataille de l'information constitue un front majeur de cette mobilisation. Jeune Afrique révèle qu'Un Monde Avenir a formé "cent journalistes sur un total prévu de deux cents", avec pour "objectif de les doter d'outils pour mieux couvrir les questions électorales et dénoncer les pratiques frauduleuses".

Cette mobilisation s'inscrit dans la continuité d'initiatives antérieures. Jeune Afrique rappelle le rôle pionnier du "journaliste et leader d'opinion Guibaï Gatama" lors de la présidentielle de 2018. Malgré les "soupçons de collusion avec le pouvoir" qui ont entaché son action, son initiative avait ouvert la voie à cette surveillance électorale citoyenne aujourd'hui généralisée.

Cette mobilisation multiforme, impliquant sportifs, artistes, journalistes et citoyens ordinaires, témoigne d'une prise de conscience démocratique inédite au Cameroun, où la société civile s'organise pour reprendre le contrôle du processus électoral.

Source: www.camerounweb.com