Le rôle du Pr. Maurice Kamto dans l’affaire Bakassi est diversement apprécié que l’on soit du côté du régime ou non. Si pour une bonne partie des partisans du président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), la bataille juridique a été remportée grâce aux compétences indéniables de leur champion, d’autres par contre estiment que le brillant universitaire n’était qu’un membre de l’équipe sans influence particulière.
Le journaliste J. Remy Ngono va plus loin et donne de nouveaux éléments sur le rôle réel joué par Maurice Kamto dans l’affaire Bakassi. A en croire le professionnel de média qui réside en France après avoir fui son pays le Cameroun où sa vie était en danger, Kamto s’était fait des ennemis dans le sérail à cause de sa rigueur et sa droiture. Le ministre délégué auprès du ministre de la justice se serait ainsi embrouillé avec de puissants cadres du régime de Paul Biya comme Jacques Fame Ndongo parce qu’il aurait décidé de les écarter de l’équipe.
« Maurice KAMTO quand il est appelé dans le dossier Bakassi demande de réduire l'équipe. Il écarte ainsi Jacques Fame NDONGO,Joseph OWONA, Me PENSY, Abate qui avaient perdu le 1er procès », révèle la source. Maurice Kamto, ne serait-il pas satisfait des performances de ces personnalités ?
L'affaire des 3 milliards
Kamto aurait également pris la fâcheuse décision de revoir à la baisse le budget de son équipe. Une décision qui aurait également déplu à de nombreux barons du régime « Il réduit le budget de gestion de l'affaire de 3 milliards que demandait Joseph OWONA pour la gestion du dossier à 730 millions par AN. Et il gagne le procès haut la main et est félicité personnellement par le Président Paul BIYA par une audience privée. Voilà d'où vient la haine de Joseph OWONA, FAME NDONGO, ABATE et leur réseau respectif vis à vis de KAMTO », explique Ngono.
Le 10 octobre 2002,la Cour Internationale de Justice (CIJ) après une longue bataille juridique menée par les équipes de Maurice Kamto a déclaré la péninsule de Bakassi, territoire camerounais. Après la période de transition de cinq ans fixée par l’accord historique de Greentree, signé le 12 juin 2006, le Cameroun retrouve le 14 août 2013 la plénitude de sa souveraineté sur la péninsule de Bakassi. L’accord de Greentree a été signé entre le Président Paul Biya, l’ancien Président du Nigéria, OLUSEGUN OBASANJO, et l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies, KOFI ANNAN, en présence de quatre Etats témoins à savoir, les Etats-Unis, la République Fédérale d’Allemagne, la France, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord.