Les forces de l’ordre multiplient des interpellations depuis quelque temps des présumés trafics sur l’ensemble du territoire national. Certains avouent leur délit en passant aux aveux complets.
Les éléments de la gendarmerie nationale et de police sont au four et au moulin pour démanteler les réseaux bien huilés des trafics des ossements humains. Des réseaux dont certaines sources soutiennent qu’ils seraient pilotés par certaines pontes ou d’importants hommes d’affaire. Vulnérables parce que sans emploi, les apôtres du gain facile (généralement âgés entre 20 et 30 ans) ne sont rien d’autre que des repris de justice, des agresseurs, des violeurs en série, consommateurs et dealers de stupéfiants.
Pas plus tard que le 21 juillet dernier, la gendarmerie nationale a mis hors d’état de nuire, un groupe de jeunes hommes spécialisés dans ledit trafic. Dans un communiqué rendu public, elle annonçait qu’elle a interpellé, à Douala-Bonambappe au lieu-dit “hôtel DK”, quatre individus en possession d’une quantité importante d’ossements humains. Il s’agissait, de l’ossature complète de trois squelettes humains. Les âges des présumés trafiquants varient entre 23 et 28 ans.
Selon les premiers éléments de l’enquête, au moment de leur interpellation au cours d’une opération coups de poing, Ces derniers s’apprêtaient à vendre leur butin à un potentiel client contre la rondelette somme de 21 millions de Cfa. La collaboration des populations a été nécessaire pour mettre hors d’état de nuire ces présumés trafiquants.
En effet, cette interpellation vient à la suite d’une autre, dont les mis en cause ont été stoppés le 5 avril 2021 dans la ville de Douala. Les éléments de la brigade de New-Bell démantelaient un vaste réseau de trafic d’ossements humains. La coopération de la population a une nouvelle fois été capitale en vue de la réussite de l’opération. Celle-ci s’implique dans la mise hors d’état de nuire des profanateurs de tombes et leurs complices, parfois, réfugiés dans des lieux insoupçonnés.
Selon des croyances populaires, les ossements humains permettent la fabrication des “remèdes utilisés pour “bloquer les mauvais sorts”, les envoûtements, etc. Ils conféreraient également à leurs détenteurs des prétendus pouvoirs surnaturels. Des sources irréfutables font même état de ce que ce drôle de business se propage sur Internet, au point où les réseaux sociaux sont même qualifiés de plaques tournantes de ces ventes macabres et infâmes.
Le code pénal dans son article 274 (1), indique : «est puni d’un emprisonnement de trois mois à cinq ans et d’une amende de 10000 à 100000 Fcfa, celui qui viole des tombeaux ou sépultures, profane tout ou partie d’un cadavre humain, enseveli ou non».