L'actualité économique camerounaise est marquée par deux sujets brûlants : l'affaire Glencore impliquant des pots-de-vin massifs et le lobbying financier de Franck Biya avec Rogapay. Ces dossiers mettent en lumière les enjeux financiers et politiques du pays.
Le journal L'Indépendant de Yaoundé s'intéresse particulièrement à Franck Biya, le fils du président, et à son influence sur les grands projets économiques. Selon le journal, Franck Biya, via le lobbying de l'institution financière Rogapay basée dans le Maryland, a orchestré un plan d'investissement de 25 000 milliards de FCFA. Cet argent, non remboursable, vise à financer divers secteurs comme les finances, les transports, les travaux publics, les télécommunications, le tourisme, l'eau et l'énergie. Ce réseau d'investisseurs américains s'est engagé à soutenir ces projets en collaboration avec le gouvernement camerounais.
Pendant ce temps, le scandale de l'affaire Glencore continue de secouer le pays. Le journal Conjoncture Économique rapporte que Paul Biya a intensifié les efforts pour identifier et punir les responsables camerounais impliqués dans les pots-de-vin versés par l'entreprise anglo-suisse. Le président a donné carte blanche à Laurent Esso, le ministre de la Justice, pour solliciter la justice britannique afin de dévoiler les noms des coupables. Cette affaire, qui concerne des pots-de-vin de 7 milliards de FCFA, est décrite comme un scandale de trop pour le Cameroun.
Dans un autre registre, l'économie camerounaise voit des réajustements budgétaires significatifs. Le Président Paul Biya a signé une ordonnance modifiant la loi de finances 2024, augmentant le budget national de 6740,1 milliards de FCFA à 7 278,1 milliards de FCFA. Selon L’Économie Quotidien et Cameroon Tribune, cette révision budgétaire inclut une revalorisation des fonds alloués à la reconstruction des zones en crise. Cette décision vise à renforcer les efforts de stabilisation et de développement dans les régions affectées par les conflits.