Cameroun : Une rentrée scolaire sans colère, pour une fête de l’enseignant à l’unisson

Enseignants Grève Communiqué Le président Ahidjo arpenta les marches d’escalier

Tue, 8 Oct 2024 Source: La Nouvelle

e président A h m a d o u Ahidjo au cours d’une tournée à garoua, avait tenu à rencontrer son maître d’école primaire. Au cours de cet entretien, le président Ahidjo lui avait dit : « Vous m’avez enseigné le BA BA, vous m’avez formé, vous m’avez éduqué, vous m’avez inculqué des valeurs. Aujourd’hui, je suis le président de la République. Que puis-je faire pour vous remercier, pour vous honorer ? De quoi avezvous besoin pour que votre retraite soit heureuse et paisible » ? Le maître lui répondit qu’il avait besoin de la « reconnaissance ». Ahidjo, interloqué lui demanda : « Comment cela » ? Le maître : « En me faisant appeler dans la foule pour me dire au revoir à l’aéroport devant la passerelle de l’avion». Ahidjo très étonné lui demanda :

« C’est tout ?» Le maitre de lui dire : « Oui, Monsieur le président ». Comme convenu, le jour du départ du président, devant une foule en liesse, le président Ahidjo arpenta les marches d’escalier et se retourna brusquement, redescendit les escaliers pour inL timer l’ordre à Jean Fochivé de lui amener le maitre. devant une foule médusée, le président Ahidjo s’avança vers le maître, l’embrassa fort en lui disant comme convenu « cher maître », « oui, monsieur le président. » Les programmes scolaires de ces dernières années au Cameroun commençaient par des colères et s’achevaient par des colères. Le professeur Laurent serge Etoundi ngoa a revu et corrigé ces programmes en cette rentrée 2024. Au satisfecit des parents et du gouvernement pour une meilleure considération, un meilleur encadrement et une reconnaissance certaine de l’enseignant.

Il y a quelques années, la rentrée scolaire en préparation et l’année scolaire précédente se disputaient le tableau d’honneur dans la classe colère. Les enseignants ayant corrigé ou surveillé les examens officiels de l’année scolaire écoulée, ne retenaient plus leurs colères après avoir longtemps attendu les frais officiellement prévus pour ces exercices. Les journaux titraient alors à la une : « Frais de relève : la grogne des enseignants », « Examens officiels : Qui a détourné l’argent des enseignants ? », « Minedub : Des voleurs aux côtés du ministre »… Les articles se terminaient chaque matin par des gentillesses méchantes à l’adresse du ministre en poste au moment des faits. La correction des copies était du coup menacée par un mot d’ordre de grève.

L’année prochaine qui se préparait était déjà en débat du fait d’un ou de deux mots d’ordre des enseignants. L’école buissonnière était alors au programme scolaire dès la rentrée imminente. TITrEs LEs PLus sYMPATHIQuEs Et pendant que les correcteurs et les surveillants du concours d’entrée en 6ème, du Cep et du Fslc exigeaient leurs émoluments des corrections et la surveillance, d’autres responsables d’élèves s’élevaient pour se faire entendre du ministre en poste et de toute la création. C’était souvent ceux d’une classe pléthorique et particulièrement agitée où l’on trouvait : les instituteurs en attente de contrac tual i sation (parfois depuis cinq ans pour certains), les instituteurs en attente de leurs rappels et d’autres tout aussi vifs pour crier dans les médias et les réseaux sociaux : « On a trop supporté ».

C’était alors les mots d’ordre de grève qui étaient au tableau. Et cela faisait des choux gras dans les feuilles de choux. on espère que c’était pour la grande joie du ministre en poste: « Education de base : la prochaine rentrée compromise », « Minedub : Péril sur la prochaine rentrée scolaire », « Minedub : Détournements de fonds publics destinés aux enseignants. Le ministre épinglé. » voilà les titres les plus sympathiques que l’on lisait dans les kiosques, quand approchait la rentrée scolaire jadis. Ça c’était avant. La récréation est terminée. Les élèves doivent rentrer en classe. Les enseignants doivent rejoindre leurs classes et les tableaux noirs. Finis ces temps-là, quand les enseignants courraient dans les rues en chahutant comme les élèves en recréation. Finis ces tempslà, les temps du tableau noir de l’Education de base au Cameroun. Quand des mal-élevés détournaient les frais des correcteurs des copies des élèves candidats aux examens officiels. Quand les contractualisations des instituteurs étaient comme ces petits cafeterias des abords des écoles, où l’on vend de petits pains tartinés. on a trop supporté ces tempslà. nous voici en classe supérieure. La classe de la « Recréation » de l’Education de base au Cameroun. Finie la recréation, on vous dit !

Source: La Nouvelle