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Cameroun : après l'humiliation, l’opposition réclame que Macron présente des excuses

Emmanuel Macron sera au Cameroun les lundi 25 et mardi 26 juillet 2022

Fri, 22 Jul 2022 Source: www.camerounweb.com

C’est un moment solennel que beaucoup de Camerounais attendent avec impatience. Le président français Emmanuel Macron et son homologue camerounais Paul Biya seront face à face, dans le cadre d’une visite officielle de celui qui a été élu il y a quelques mois pour un deuxième mandat consécutif à l’Elysée.

Selon le service de presse et veille de l’Elysée, Emmanuel Macron sera au Cameroun les lundi 25 et mardi 26 juillet 2022. C’est bien évidemment son premier déplacement sur le continent africain depuis sa réélection à la tête de la France en avril dernier.

Dans le camp de l'opposition, le  président du Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs) s’oppose à la venue du président français au Cameroun. Dans une déclaration, l’homme politique fixe quatre exigences à Emmanuel Macron. Une fois de plus, l’opposition camerounaise  manifeste son manque de solidarité au pouvoir.

D'après le Journal du Cameroun, Serge Espoir Matomba déclare qu’Emmanuel Macron « n’est pas le bienvenu » au Cameroun. Un propos opposé à celui de Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). « Si cette visite est confirmée, il serait bienvenu (Emmanuel Macron, Ndlr) », a déclaré le leader du Mrc le 12 juillet dernier, suite à l’annonce du séjour de Macron au pays de Paul Biya du 25 au 27 juillet 2022.

Le président du Purs est « fermement opposé à cette visite annoncée que je rejette catégoriquement, visite dans laquelle le Cameroun ne trouve aucun intérêt d’aucune façon, et qui s’apprenante davantage à la recherche de M. Macron d’un positionnement géopolitique au profit exclusif de la France en perte manifestement de vitesse », soutient-il.

Selon Espoir Matomba, « le peuple camerounais n’oublie pas les récentes déclarations infantilisantes et méprisantes du président français à l’endroit de notre pays et de ses institutions (…) Le Cameroun n’admet plus des postures rétrogrades d’un autre  temps douloureux pour ses populations (…), à plus forte raison du président de la France qui se refuse toujours à solder le lourd passé criminel et de spoliation de son pays contre le Cameroun », ajoute le président du  Purs.

Fort de ces arguments, Serge Espoir Matomba « exige de monsieur Macron » de « présenter des excuses officielles au peuple camerounais pour ses propos offensants, arrogants et irresponsable à son endroit ; de reconnaitre officiellement les abominables crimes contre l’humanité perpétrée par la France au Cameroun durant la colonisation, et la période post indépendance ».

Les autres exigences sont « de restituer sans exception tous les biens culturels et cultes volés par la France au Cameroun pendant la colonisation et qui enrichissent scandaleusement et indûment la France ; de réparer entièrement tous les crimes et préjudices économiques graves causés au Cameroun pendant la colonisation et voir au-delà », insiste l’opposant d'après toujours le Journal du Cameroun.

Sur sa page Facebook, le journaliste et lanceur d’alertes camerounais Boris Bertolt informe que le régime de Paul Biya (89 ans) a longtemps tenté de tenir éloigner les médias et de contrôler d’une façon ou d’une autre la couverture médiatique que pourraient faire les journalistes accrédités.

« La présidence de la République a tenté d’empêcher la couverture de la visite de macron par la presse camerounaise. Jusqu’à hier (jeudi le 21 juillet 2022, ndlr), les journalistes camerounais n’étaient pas invités à couvrir la visite du président français Emmanuel Macron au Cameroun », renseigne Boris Bertolt.

Boris Bertolt enchaîne avec des explications : « Et pour cause pendant plusieurs jours, la présidence de la République a souhaité les tenir à l’écart. Notamment pour le point de presse qui aura lieu à la présidence de la République après la rencontre entre les deux chefs d’Etat. Etoundi souhaitait que les photos et images exploitées soient celles validées par la présidence de la République ».

Le Camerounais avance aussi que « des réunions préparatoires ont eu lieu au ministère de la Communication puis au secrétariat général de la présidence de la République et aucun média privé n’a été associé. Seuls Charles Ndongo de la CRTV et Marie Claire Nana de la SOPECAM étaient conviés. Objectif : contrôler l’image de Paul Biya comme ce fut le cas lors du 20 mai. Ainsi l’accès au palais devait être réservé aux seuls journalistes de la CRTV et CAMEROON Tribune ».

La raison est simple, « Etoundi on a encore en mémoire le pantalon de Paul Biya qui était tombé au Palais des Congrès lors du sommet de la CEMAC. Les caméras des journalistes avaient été arrachés par les éléments de la direction de la sécurité présidentielle et les bandes effacées ».

Source: www.camerounweb.com
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