Le Corridor Douala-Ndjamena est le plus corrompu au monde
• Nouvelle déclaration choc
• Le corridor Douala-Ndjamena fait parler de lui
• Il serait corrompu selon un analyste
Ce n’est pas une affirmation qui réjouira les autorités camerounaises. Mais c’est peut-être ce que veut Baudelaire Kemajou afin de les aiguillonner à revoir la situation alarmante qu’il décrit dans son analyse.
Baudelaire Kemajou est un analyste camerounais qui estime que « le Corridor Douala-Ndjamena est le plus corrompu au monde avec plus de 60 postes de contrôles ». Naturellement, pour lui, les premières victimes sont les usagers de la route accablés par des tracasseries et des formalités excessives.
Dans son texte, il explique que « ce harcèlement des opérateurs économiques et transporteurs a été à l’origine de la décision de Déby Idriss avant sa mort d’accélérer le dossier de la route Pointe noire-Ndjamena en passant par Bangui ».
« La nouvelle route en construction qui quitte la République du Congo pour Ndjamena la capitale du Tchad en passant par Bangui en Centrafrique sera bientôt achevée et facilitera le transport des personnes et des biens entre plusieurs pays de l’Afrique centrale. Cette route va coûter des milliards de francs CFA aux gouvernements de la Cemac ».
L’analyste poursuit en expliquant : « L’entrée bientôt en activité de cette route va détourner le trafic des marchandises à destination du Tchad et de la Centrafrique qui transitaient par le port de Douala et contribuer à fragiliser la compétitivité de nos ports. Ce sont les effets de la corruption, de l’impunité et du manque de vision prospective qui nous met dans cette situation ».
« Il est encore temps que le gouvernement camerounais se réveille pour mettre de l’ordre sur ce Corridor routier Douala-Ndjamena ou Douala-Bangui afin de faciliter les transferts des marchandises vers ces deux pays si nous voulons maintenir la compétitivité et l’attractivité de nos ports », a-t-il parachevé.
Au cours des 10 prochaines années, un montant de plus de 471 milliards de francs CFA devrait être investi dans l’amélioration des infrastructures routières et ferroviaires sur le corridor Douala-Ndjamena. Le 15 février 2022, la Banque mondiale a approuvé un financement d’un montant de 311 milliards de francs CFA pour ce projet.
