Cameroun: comment Etoudi accélère la création de l'Ambazonie

Des séparatistes

Wed, 17 Nov 2021 Source: www.camerounweb.com

• En conflit avec le pouvoir camerounais, les sécessionnistes anglophones ont créé leur République

• Il s'agit de l'Ambazonie regroupant plusieurs régions du nord-ouest et du sud-ouest

• Pour Tibor Nagy, le pouvoir de Yaoundé accélère la création officielle de cet Etat autoproclamé


Dans une publication sur son compte Twitter, l'ancien sous-secrétaire d'Etat chargé des affaires africaines explique comment Yaoundé accélère la création de l'Ambazonie.

L'ancien diplomate américain explique en effet, que le pouvoir de Yaoundé à travers ses positions, notamment la répression des contestations et l'option militaires comme solution à la crise anglophone est loin de mettre fin à la crise, mais l'accentue. La conséquence serait selon M. Nagy, la création de plusieurs autres sécessionnistes et logiquement, l'accélération de la création de l'Ambazonie.

"Les politiques actuelles du gouvernement accéléreront en fait, la création de Ambazonie. La "pacification" signifie apporter la paix, pas la terre brûlée. L'approche militaire ne fait que créer plus de sécessionnistes. Les précédents prouvent que les balles retardent, et non tuent, la volonté du peuple", a écrit l'ancien sous-secrétaire d'Etat américain.

La crise anglophone est née en 2016, après une manifestation des frustrations de certains avocats et es enseignants anglophones. Ces derniers se sont mis en grève à Bamenda et Buea, les capitales des régions du nord-ouest et du sud-ouest.

Le 1er octobre 2017, des dizaines de milliers d'anglophones sont descendu dans les rues de plusieurs villes des deux régions anglophones pour proclamer l'indépendance de l'Ambazonie. Le choix de la date n'était pas un hasard. Le 1er octobre 1961 est le jour où les Camerounais du Sud ont obtenu l'indépendance de la Grande-Bretagne.

La violence s'ensuit. Plus de 20 personnes sont abattues par les forces de sécurité et des centaines arrêtées, selon Amnesty International. D'après les chiffres du gouvernement, le nombre de morts s'élève à environ 10.

Depuis, s'en suit des tentatives de dialogues et des promesses de règlement de la crise. Au contraire, l'on a assisté à l'escalade de la violence, des conflits armés et la naissance de plusieurs groupes sécessionnistes.

Source: www.camerounweb.com