• Eran Moas est cité dans plusieurs affaires au Cameroun
• Il était arrivé au Cameroun à 22 ans
• Il a fait fortune dans plusieurs secteurs
Tous les noctambules sont unanimes. Famous fait partie des restaurants les plus branchés de Yaoundé. C’est le lieu de rencontre des personnalités influentes du Cameroun. Ce restaurant dont les prix flambent rapidement après la consommation d’un verre de jus, est le lieu préféré de l’ancien international camerounais.
C’est là qu’il reçoit ses invités de marques. Le président de la Fifa Gianni Infantino et sa suite y ont déjà fait un tour. Famous est également fréquenté par le conseiller du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), une unité d’élite de l’armée camerounaise. Bien que dans les registres le nom du propriétaire de ce lieu chic ne figure nulle part, Jeune Afrique révèle que Eran Moas en est l’un des financiers. Il songerait à y célébrer son 45ème anniversaire.
« Le 3 novembre de cette année, il est même fort possible que l’Israélien vienne y célébrer son 45e anniversaire, entouré de ses plus proches amis. Son 23e fêté sur les terres camerounaises. Dans l’ambiance festive, l’homme de l’ombre des troupes d’élites de Paul Biya ne semble pas cultiver le secret. Il est comme chez lui. Et pour cause : c’est le cas. Décrit comme « le club des Israéliens » dans les hautes sphères de Yaoundé, le Famous est géré par la société Danaet. Son propriétaire n’est pas renseigné au registre du commerce, mais Moas en est l’un des principaux financiers » révèle Jeune Afrique.
La même source indique que l’homme de l’ombre gère l’introduction des hommes d’affaire juifs sur le marché camerounais. « Selon plusieurs de ses fréquentations, le conseiller du BIR gère (ou a géré) la participation de la communauté israélienne au Cameroun dans de nombreuses autres sociétés, comme MegaHertz et Ringo (deux sociétés de communication), le café-restaurant l’Espresso House, ou le Safari Club, devenu depuis moins d’un an le Trust Club », rapporte Jeune Afrique.
Le Cameroun lui a tout donné
Avant de débarqué au Cameroun, Eran Moas sortait achevait à peine le service militaire obligatoire. Il n’avait pas une connaissance exceptionnelle de la gestion d’une unité d’élite. A l’époque il avait seulement 22 ans.
« Fraîchement sorti d’un service militaire obligatoire en Israël, Eran Moas débarque au Cameroun en 1998. Il a à peine 22 ans. Technicien en communications, il est alors employé par la société Tadiran, l’un des fleurons israéliens des technologies de surveillance et de radars. À l’époque, les relations entre Yaoundé et Tel-Aviv sont déjà au beau fixe. Depuis 1984 et le coup d’État qui a failli le renverser, Paul Biya fait confiance aux Israéliens pour réformer son système sécuritaire », rappelle Jeune Afrique.