Des jeunes vêtus pour la plupart des survêtements utilisés au cours de la compétition, ont marché jusqu’aux services du Gouverneur du Littoral, avant d’être dispersés.
La Can TotalEnergies 2021 organisée au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022 joue les prolongations. Des prolongations sous fond de revendications. Plus précisément la grogne est née d’une partie du personnel d’appui ayant, de l’avis des observateurs, joué parfaitement son rôle pour la réussite de cette compétition au Cameroun. Plus de 40 jours après cette Can, las d’attendre que leurs primes soient payées, les stadiers ayant travaillé dans le site de Douala sont descendus dans les rues. Des vidéos ont d’ailleurs circulé sur les réseaux sociaux où l’on a pu voir des jeunes brandissant des pancartes en carton dans une marche, où on pouvait lire plusieurs messages, en plus de ceux qu’ils scandaient. « On veut notre argent de la Can ! » ; « On veut notre argent de la Can ! », a-t-on pu écouter des « marcheurs ». « Payez nos primes de la Can 2021. Les stadiers » ; « Nous voulons nos primes de la Can 2021. On a trop supporté », lisait-on en même temps sur ces pancartes. Ils étaient une centaine environ.
Des sources indiquent que cette marche de revendication s’est disloquée au niveau des Services du Gouverneur de la région du Littoral où les stadiers se rendaient.
400.000FCfa pour chaque stadier
« Depuis la fin de la Can, ils ont demandé d’attendre et qu’ils devaient nous appeler pour la perception de nos primes. Et chaque semaine, ils écrivent pour demander d’être patient. Mais, à la 4ème semaine, le même discours a continué et nous ne pouvons plus supporter », confie un des stadiers. Notons que l’effectif des stadiers dans chaque site était de 500 personnes.
Et pendant la compétition, ils arrivaient parfois sur les sites à 10h pour des matchs qui se disputaient jusqu’à 23h. C’est parfois à plus de minuit qu’ils se bousculaient encore pour percevoir la somme de 4.000FCfa par personne, en guise d’argent de taxi. Sauf que toute la journée, chacun devrait se battre pour se restaurer. « Le premier jour, ils nous avaient donné des gamelles avec une bouteille d’eau. Et après, plus rien. Les journées étaient vraiment difficiles », racontait un stadier au stade de Mfandena.
L’effectif de ces stadiers était constitué des fonctionnaires de la police, gendarmerie et ceux du ministère de la Jeunesse et des étudiants. C’est la raison pour laquelle, tous ne manifestent pas à visages découverts comme les étudiants. Il se trouve selon nos informations que seuls les volontaires ont reçu leurs primes, différentes de ce que les stadiers attendent, à savoir 400.000FCfa par personne. Et à ce jour, aucun stadier, dans aucun des six sites, n’a reçu le moindre sou, en dehors des 4000FCfa qu’ils émargeaient les jours de matchs.