Ayuk Tabe Sisiku entouré de ses collaborateurs
Dans sa longue marche vers son indépendance face au Cameroun, la République « fantôme » de l’Ambazonie se crée des conditions de son autonomie.
Après la création de son État virtuel, son gouvernement ainsi que ses emblèmes et sa devise, la république virtuelle se lance maintenant dans l’établissement d’un passeport diplomatique à l’effigie de l’Ambazonie.
Selon les autorités, tous les anglophones sont éligibles à moins que sa lignée et son appartenance ethnique soient traçables dans les limites de nos frontières nationales. Mais d’après le service d’établissements des passeports, les informations fournies par les demandeurs sont strictement vérifiées.
Il est néanmoins important de savoir, révèle le service basé aux USA que toute falsification d'informations serait punissable et pourrait conduire à un refus de citoyenneté. « Notre passeport est unique et comporte des caractéristiques spéciales qui ne peuvent être reproduites. Tous les doublons seront détectés électroniquement,» prévient-il.
Pour postuler, le processus se déroule en ligne. Le demandeur est appelé à retirer le formulaire de demande en ligne et ne lui coûte que 70 dollars américains, 60 euros, 45 livres sterling ou 35 000 amba, la monnaie ambazonienne.
Le service tient à préciser qu’il est en production de masse afin de réduire les coûts, mais il ne devrait pas prendre quelques semaines avant qu'il ne soit livré aux demandeurs de la diaspora qui paieront pour la manutention et une exception à ceux sur le territoire national.
Pour l’instant, aucun État n’a encore reconnu le passeport, un prochain défi pour l’Ambazonie sur le plan stratégique sur la scène diplomatique. « C'est un outil stratégique pour vendre notre image au monde et amplifier notre défiance face à La République du Cameroun. Il pourrait être utilisé comme à l'heure actuelle à des fins d'identification, pour envoyer de l'argent à l'étranger. En fait, c'est une fierté nationale de posséder ce passeport diplomatique.»
