C’est une dénonciation d’une source anonyme relayée par le lanceur d’alerte N’zui Manto. Une trentaine d’étudiants tchadiens seraient actuellement en détention Ngaoundéré. Les policiers camerounais ne reconnaissent pas les documents des étudiants.
« Des étudiants tchadiens sont en détresse depuis hier soir, retenus par les autorités camerounaises. Ils sont environ trente et étaient en route pour étudier au Cameroun. À leur arrivée à l'entrée de Ngaoundéré, la police camerounaise les a arrêtés et les a maintenus en détention depuis hier. Ce matin, ils ont été transférés au centre d'immigration, comme le montre l'image.
On leur a expliqué que leurs laissez-passer et leurs cartes d'identité nationale délivrés par les autorités tchadiennes "ne sont pas considérés comme valides ici au Cameroun". On leur a demandé de présenter un passeport ou de donner de l'argent avant de pouvoir poursuivre leur voyage. Il est important de noter que parmi ces étudiants arrêtés, certains détiennent même des cartes d'étudiants émises par des universités camerounaises où ils étudient.
La question qui se pose est la suivante : pourquoi ces documents ne sont-ils pas acceptés à l'intérieur du Cameroun, alors qu'ils sont estampillés CEMAC sur les cartes nationales d'identité et que les laissez-passer délivrés au Tchad pour 15 000 Fr sont acceptés à l'entrée du Cameroun ? Cela suscite de nombreuses interrogations.
Cette souffrance persiste depuis plusieurs années en raison du manque d'engagement des autorités tchadiennes à trouver des solutions durables pour leurs citoyens voyageant à travers le Cameroun. Les étudiants tchadiens endurent cette amertume chaque année et sont devenus une source de profit pour de nombreux policiers malhonnêtes.
Pour l'heure, des mesures urgentes doivent être prises pour obtenir la libération de ces trentaines d'étudiants actuellement bloqués.