Cameroun : des propositions pour sauver le pays

Yaounde Dg Src Sortir du coma

Tue, 9 Sep 2025 Source: Le jour n°4477 du 9 septembre 2025

Ces 11 associations viennent de rendre public un Livre blanc condensé des réflexions politiques, sociales et économiques pour sortir le pays du coma.

Le mouvement syndical camerounais oriente les programmes et les plans d’actions des candidats à la présidentielle 2025 vers les besoins des travailleurs. Il pose des revendications politiques, sociales et économiques pour atteindre leurs aspirations légitimes.

« Adoption d’un salaire minimum interprofessionnel garanti à 150 000 francs CFA et la révision biannuelle ; la création d’un salaire minimum de croissance indexé sur le taux de croissance annuelle ; la création d’une instance nationale du dialogue social ; La révision du code du travail avec des mécanismes de dialogue décisionnels et non plus consultatifs ; l’abrogation de la loi sur le terrorisme (art 2) ; la promulgation de la loi sur les syndicats tel que prévu par la loi du 19 décembre 1990 sur la liberté d’association ; l'uniformisation des salaires et de la gestion des ressources humaines (statut unique ) à la Fonction publique ».

Ces réflexions sont contenues dans le Livre Blanc du mouvement syndical camerounais. Elles sont proposées aux candidats à la présidentielle. Ce Livre est un document qui définit les nouvelles orientations syndicales face aux défis de la démocratie et du développement durable pour atteindre l’objectif de l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. Sur le plan politique, le mouvement syndical camerounais exige une nouvelle constitution, de changer la forme de l’Etat et les mandats électifs.

Les revendications essentielles portent sur la liberté syndicale qui n’est pas effective au Cameroun nonobstant le nombre de syndicats dans notre pays. Il y a les questions de pouvoirs d’achat des travailleurs. Il y a également la question des institutions de la République qui ne sont pas susceptibles d’instaurer le dialogue autour des questions cruciales. Toutes les institutions ou presque sont consultatives en dehors de quelques-unes. L’État ne devra pas rester dans sa forme actuelle. Parce qu’en donnant le pouvoir au plus bas des populations apporte des solutions que de le penser au niveau central. Raisons pour laquelle notre proposition sur la forme de l’État prend plus en compte des aspirations de base que la décentralisation qui n’est que de mot. Il faut penser à une forme de l’État qui donne le pouvoir aux populations à la base », martèle Benoit Assiga, le président de la Confédération Entente.

Jeudi, lors de la présentation du Livre Blanc organisée par la Cawof, certains candidats et leurs représentants ont approuvé l’initiative des 11 associations du mouvement syndical camerounais.

Certains ont rassuré d’intégrer ces propositions dans leurs plans d’action. À savoir Koupit Adamou le représentant de l’UDC et Louis-Maria Kakdeu, le vice-président du Sdf. Ce livre les interpelle tous. Pour Jean-Marc Bikoko, le moment est assez opportun parce que la présidentielle d’octobre prochain se tient dans un contexte particulier. Et les Camerounais émettent beaucoup d’attentes.

Source: Le jour n°4477 du 9 septembre 2025