Cameroun: des réseaux obscures font des timbres une denrée rare

Timbre Communal Ces particuliers ont des clients via des agents de la mairie

Thu, 13 Jul 2017 Source: www.camerounweb.com

Certains usagers ont dû faire recours au marché noir pour s'en procurer pour pouvoir déposer leurs dossiers.

Ils sont nombreux à se ruer vers les préfectures et mairies des différentes villes du Cameroun, pour composer des dossiers, suite aux concours de la fonction publique récemment lancés. Pendant des heures, les usagers font souvent la queue devant les mairies, des fois pour acquérir un timbre communal. Sauf que plusieurs font face à une difficulté, celle de la pénurie des timbres au sein de certaines d'entre elles.

" Toute la semaine passée, ça se bousculait pour avoir les timbres. En fin de semaine dernière, on est même arrivé à une pénurie. En tout cas, la femme qui posait les timbres sur les documents nous a demandé de rentrer, qu'il y en avait plus. J'ai cru qu'elle était fatiguée. Je suis revenue le lendemain, et c'était vrai, la mairie ne délivrait plus de timbre. Elle nous a dit qu'elle recevait beaucoup de dossiers de candidature aux concours et que c'était la raison de cette crise", indique une dame, de passage à la mairie de Yaoundé VI. Et après s'être rendue dans les mairies de Yaoundé IV et V, elle s'est heurté à cette même difficulté.

Devant cette situation récurrente depuis le début du lancement des concours, certains n'hésitent pas à faire recours au marché noir, souvent sur "instruction" des agents des mairies. D'après La Nouvelle Expression du jeudi 13 juillet 2017, ces particuliers, se sont des vendeurs à la sauvette, postés à l'entrée des communes, soutenus par des réseaux obscures. De sources bien renseignées, ces marchands seraient donc de mèches avec les agents qui en temps de pénurie, cèdent la quasi-totalité des timbres à ces derniers, apparemment leurs complices.

Une fois devant ces derniers, les prix deviennent négociables de 1000 à 1500 FCFA pour un timbre qui en temps normal, se vend à 600 FCFA. En manque d'alternatives, les usagers se retrouvent dans l'obligation de céder, favorisant ainsi sans le vouloir, la montée du marché clandestin, souligne le quotidien.

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