Maurice Kamto donne de l'insomnie au régime Biya
Initiée par Maurice Kamto, le principal opposant au régime en place, dans le but de réclamer pacifiquement le départ de Paul Biya, au pouvoir depuis 38 ans, la marche de l'opposition a été dominée par une forte présence de l'armée régulière qui a infligé des traitements inhumains et procédé à de multiples interpellations dans les rangs des manifestants non armés.
Violences préméditées
La marche annoncée par l’opposition camerounaise pour réclamer le départ de Paul Biya du pouvoir et la résolution de la crise dans les régions à majorité anglophone du pays a connu une forte adhésion du peuple camerounais, si l’on s’en tient à la chaine des réactions populaires qui l’ont suivies. Un intérêt prononcé qui a très vite suscité la crainte du régime Biya. Comme il en a l’habitude, le gouvernement a opté pour l’option militaire; et cette manifestation devenue “évènement”, à la force de la récupération et des interminables mises en garde du régime Biya, des missives de blocage ont été transmises à toutes autorités administratives du Cameroun et de fil en aiguille, la Police, la gendarmerie ont investi les artères principales de toutes les régions du pays plusieurs jours avant le 22 septembre. Sans doute pas pour encadrer cette mobilisation, si l’on en croit la longue nuit militarisée réservée à l’opposant Maurice Kamto à la veille de la marche pacifique.
Les idées à risque
Les évènements de ce 22 septembre proposent deux lectures. La mobilisation dans toutes les régions du Cameroun ce jour malgré l’important déploiement militaire, traduit l’inébranlable volonté des Camerounais à mettre une croix sur le règne visiblement interminable et contreproductif de Paul Biya au sommet d’un état. Il se sentes étrangers à sa politique, car depuis plusieurs décennie le pays est confisqué par des vieux dans un pays essentiellement jeune. Les évènements de ce 22 septembre sont un autre témoignage vivant de la surdité et la cruauté du régime Biya. L’opposition camerounaise a longtemps réclamé la réforme du code électorale , jugé défavorable pour la démocratie, la gestion responsable des biens de l’Etat, la gestion pacifique et raisonnable de la crise dans les régions à majorité anglophone, les réponses du régime Biya face à ces mots ne tiennent qu’à ses intérêts.
Les visages du drame
C’est un péché d’en avoir marre ou d’en parler au Cameroun. l’on ignore précisément le nombre de manifestants qui ont été interpellés en public et en secret par les forces de l’ordre, mais les images des bavures de cette journée à rebondissement, témoignent à suffire la violence de la répression servie aux populations, venues dire leur colère mains nues. Plusieurs jeunes ont subi la torture, l’humiliation et d’aucuns en gardent de profondes blessures. Selon des témoignages 5 civils ont perdu la mort dans cette marche dans la localité de Ngomgham à Bamenda.
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