Au Cameroun, l’actualité est rythmée par des drames et des images choquantes. La journaliste G-Laurentine Assiga estime qu’une trop grande place est accordée aux mauvaises nouvelles dans la presse. Elle milite pour des informations qui donnent de l’espoir. Car selon elle, les mauvaises nouvelles véhiculées par la presse peuvent être la base de la dépression des Camerounais.
"Le journalisme est une vocation
Pour moi, il est le plus beau métier du monde pour 3 raisons: Il connecte les peuples;
il éduque la société pour une transformation des mentalités et il suscite l’espoir.
Mais son exercice, l’orientation donnée par certains du domaine m’attriste considérablement. Ils se concentrent sur le « journalisme des mauvaises nouvelles ». Tout un journal consacré qu’aux informations noires. Incendie ici, assassinat là-bas, clash de l’autre côté, etc. Avec ça, tu as même peur de sortir de chez toi. Comment l’être humain ne va-t-il pas sombrer en dépression ? Car la presse dit avec son contenu que tout va mal. Sans le savoir, elle contribue à créer la psychose.
Oui, dans le métier on dit que l’info c’est quand le train est en retard. Mais je pense que cette notion peut évoluer. Elle a été conçue dans un contexte précis. La bonne info, c’est aussi quand le train arrive à l’heure. Cela permet d’apprendre le respect de l’heure, la discipline, l’organisation établie.
Si la presse se concentre sur les prouesses de l’humanité, je crois que beaucoup de choses s’amélioreraient. En tout cas, moi j’ai pris cet engagement. Pour éclairer le monde, le journaliste doit être lui-même une LUMIÈRE. Purifions nos cœurs de toute aigreur, noirceur."