L'Assemblée nationale et le Sénat du Cameroun ont récemment adopté un projet de loi destiné à moderniser et renforcer le cadre légal du pays en matière de gestion des catastrophes. Intitulée « projet de loi sur la protection civile », cette réforme actualise les lois en vigueur depuis 1986, initialement promulguées à la suite de la catastrophe du lac Nyos.
Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a vigoureusement défendu cette initiative devant la Commission des lois constitutionnelles, dirigée par l’honorable Zondol Hersesse. Selon le ministre, cette loi est une réponse adaptée aux nouveaux défis que pose la gestion des crises au Cameroun, notamment en ce qui concerne les pandémies, les accidents ferroviaires, et d'autres situations d’urgence.
« Ce projet de loi marque une étape importante dans le parcours du Cameroun vers une préparation et une réponse efficaces aux catastrophes », a déclaré Paul Atanga Nji, soulignant ainsi l’importance capitale de cette réforme.
L'une des innovations majeures introduites par ce texte est la création d’une Agence nationale de protection civile. Cette nouvelle entité aura pour mission de coordonner la gestion des catastrophes à l’échelle nationale, en garantissant une sécurité publique renforcée et des interventions d'urgence plus rapides et mieux organisées.
En outre, la loi prévoit l’instauration d’un fonds spécial destiné à l’aide aux victimes de catastrophes. Ce fonds offrira un soutien financier immédiat aux zones et populations touchées, facilitant ainsi une réponse rapide aux crises. Autre point clé, des sanctions plus sévères seront désormais appliquées à l’encontre des contrevenants aux règles de sécurité civile, dans le but de garantir un meilleur respect des dispositions en vigueur.
Le ministre Atanga Nji a également mis l’accent sur le fait que cette nouvelle législation vise à aligner le Cameroun sur les normes internationales en matière de gestion des catastrophes. « La création de l’Agence nationale de protection civile et du fonds spécial nous permettra non seulement de mieux préparer et gérer les situations d’urgence, mais également d’attirer des financements et des partenariats internationaux », a-t-il précisé.
Le projet de loi a bénéficié d’un large soutien de la part des parlementaires, qui le considèrent comme une initiative cruciale face à la vulnérabilité croissante du pays aux catastrophes naturelles et autres crises. L’honorable Zondol Hersesse a ainsi affirmé : « Notre cadre juridique actuel n’est plus suffisant. Cette législation est une étape proactive vers la sauvegarde de la vie et des biens de nos citoyens. »
Le texte devrait bientôt être promulgué par le président de la République, ouvrant la voie à sa mise en œuvre par le gouvernement. Il viendra renforcer les prérogatives du ministère de l’Administration territoriale, jusqu’ici chargé de la réponse à tous les incidents de ce type. Ce nouveau cadre législatif permettra donc au Cameroun de mieux faire face aux défis que posent les catastrophes dans un contexte national et mondial en constante évolution.